SONKO EXPOSE LES EXIGENCES DE SOUVERAINETÉ DU PARTI PASTEF/LES PATRIOTES – .

SONKO EXPOSE LES EXIGENCES DE SOUVERAINETÉ DU PARTI PASTEF/LES PATRIOTES – .
SONKO EXPOSE LES EXIGENCES DE SOUVERAINETÉ DU PARTI PASTEF/LES PATRIOTES – .

A l’occasion de la visite de LFI et de JL Mélenchon, O. Sonko, au nom de son parti, a décliné les exigences souverainistes du nouveau Sénégal.

Pointant du doigt les tartufferies des puissances franco-africaines successives, il note que « vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé » au Sénégal entre 2021 et 2024 alors que le régime Macky/APR/BBY tuait et torturait des dizaines de jeunes manifestants, emprisonnant des milliers de personnes, interdit les manifestations, coupé le signal de télévision, refusé d’exécuter les décisions de justice, bafoué la Constitution. Il a dénoncé l’actuel président français, Emmanuel Macron, pour avoir « félicité » l’autocrate libéral l’ancien président sénégalais « au pire » moment de son acharnement répressif et l’a qualifié d’« incitation à la répression, d’incitation à la persécution et à l’exécution des Sénégalais ». qui n’avait d’autre crime que d’avoir un projet politique.

Et pourtant Sonko révèle : « On y a presque cru quand le président Macron a décliné la nouvelle doctrine africaine depuis l’Élysée, [le] refus de tout soutien politique aux régimes autoritaires et corrompus. Ce n’est pas ce qui s’est passé au Sénégal.

Élargissant son diagnostic, Sonko note que la plupart des gouvernements européens se sont prosternés dans un « silence approbateur » avant de fustiger les doubles standards de l’Occident impérialiste et de ses laquais africains vis-à-vis de l’AES (Mali, Burkina Faso, Niger) : « Ceux qui condamnent aujourd’hui des régimes considérés comme militaires ou dictatoriaux, sont néanmoins enclins à se rendre dans d’autres pays non démocratiques lorsque leur intérêt est là pour négocier le pétrole et le marché.» Protestant contre les sanctions « inacceptables » visant ces « pays frères », Sonko affirme clairement : « Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel ».

Et Sonko attaque ensuite la « néo-colonisation » à l’œuvre dans les relations entre l’Occident impérialiste et l’Afrique tout en notant que le « peuple français, avec qui nous n’avons aucun problème » n’est en aucun cas en cause, mais que le problème est de l’« élite dirigeante actuelle » de la France qui est l’initiatrice des « relations léonines au détriment des Africains » avant de déclarer sa volonté de coopération « fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance des aspirations légitimes de chaque nation à la souveraineté ». Une coopération qui nécessite donc une « renégociation de toutes les conventions léonines au détriment de nos peuples » afin d’obtenir un « juste gain sur nos richesses naturelles pour une mobilisation optimale de nos ressources endogènes… le cadre d’un processus de rééquilibrage du gain que chacun doit être impliqué dans la gestion de ces ressources naturelles. La monnaie étant « un instrument de souveraineté… aucun Etat digne de ce nom ne doit sous-traiter sa monnaie… nous sommes pour une sortie prudente de ce système exsangue » qu’est le franc CFA. C’est sur cette base, estime Sonko, que « nous pouvons construire ensemble un avenir où coopération, respect mutuel et solidarité seront les maîtres mots de notre relation ».

Ainsi l’accession au pouvoir « nous amènera à collaborer avec tous les gouvernements, y compris l’État français et le gouvernement de M. Emmanuel Macron ». Cette coopération doit prendre en compte la souveraineté du Sénégal dans le domaine monétaire, mais aussi en matière de sécurité. C’est pourquoi « il faut s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie encore de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique ». Considérant que les implantations militaires au Sénégal ne pourraient pas être pérennisées, Sonko affirme avec force : « Je réitère ici la volonté du Sénégal d’avoir son propre contrôle, volonté qui est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères », ce qui n’empêche pas que « cela ne remet pas en cause les accords de défense ».

Il en va de même pour la souveraineté monétaire, qui selon lui est un objectif de long terme à « atteindre avec prudence ».

Dans un élan souverainiste affirmé, Sonko s’est fermement élevé contre « les tentatives extérieures visant à nous imposer l’importation de modes de vie et de pensées contraires à nos valeurs (qui) risquent de constituer un nouveau casus belli » en expliquant que « la question de la le genre revient régulièrement dans les programmes de la plupart des institutions internationales et dans les rapports bilatéraux, voire souvent comme conditionnalité des différents partenariats financiers.

Il s’est offusqué que l’homosexualité soit « érigée en débat prioritaire au sein des opinions occidentales » alors qu’il n’y a « jamais eu de persécution de ces communautés » dans nos pays africains et a appelé au respect des spécificités culturelles de chaque pays. C’est l’ingérence culturaliste impérialiste occidentale qui soulève « beaucoup de tensions et d’incompréhensions car elle confronte des cultures, des civilisations et des systèmes politiques aux visions diamétralement opposées », ce qui peut même alimenter un « sentiment anti-occidental dans de nombreuses régions du monde ». .»

Cet impérialisme culturaliste se manifeste aussi par le fait que « la France fait de la stigmatisation de la religion musulmane son exercice favori, au point d’interdire aux musulmans de s’habiller comme ils le souhaitent ». Mais comme il l’ajoute, les Sénégalais de la diaspora devraient s’y adapter « si cela est cohérent avec la culture, les modes de vie et les options des Français ».

Après avoir rappelé les « siècles d’esclavage, de colonisation et de néocolonisation, vérité historique », Sonko s’est attaché à déconstruire le récit impérialiste sur « les Africains manipulés par la Russie, la Chine, etc., des raisonnements infantilisants qui ne correspondent pas à la réalité », car « chaque génération a connu son lot de militants portant le même discours désapprobateur du caractère volontairement léonin et destructeur pour l’Afrique de ses relations avec le monde et l’Europe… ce qui est nouveau, c’est dans la mesure où l’on prend les idées (émancipatrices) du peuple et de la jeunesse. personnes.”

Face aux lectures biaisées et parfois trompeuses des propos du leader et leader du Parti Pastef/Les Patriotes, il importe de rétablir l’essence des revendications souverainistes exprimées par Sonko dans l’échange avec le leader et leader du mouvement France. . Insubordonné.

Ce discours programme indique clairement la direction vers laquelle la nouvelle expérience indépendantiste veut conduire le peuple sénégalais venu aux urnes pour choisir l’alternative souverainiste contre les alternances néocoloniales.

Il appartient au parti Pastef/Les Patriotes de se mettre en bataille pour poursuivre le travail de mobilisation du peuple, notamment de la jeunesse, pour assurer et garantir la longue marche pour sortir du système néocolonial et réaliser « la libre union des peuples libres ». de « l’Afrique » selon la formule judicieuse des communistes Tiémoko Garan Kouyaté et Lamine Arfan Senghor, pas vers « l’État fédéral » de Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Modibo Keita, Patrice Lumumba, etc.

 
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