une véritable honte nationale

une véritable honte nationale
une véritable honte nationale

Encore des morts sur la cinquantaine. Une mère, un père et leur fille, cette fois. Le jeune fils est toujours en vie.

Depuis décembre, au moins huit personnes sont mortes sur cette route surnommée « l’autoroute de la mort ».

Plus d’un décès par mois.

Pour ceux qui ne le savent pas, l’autoroute 50, récemment baptisée autoroute Guy Lafleur, relie l’Outaouais aux Laurentides et à la grande région de Montréal.

Gatineau est la quatrième ville en termes de population, devant Longueuil, Sherbrooke et Lévis.

Gatineau n’est pas la banlieue d’Ottawa. C’est au Québec.

Pour s’y rendre, il est souvent plus facile et plus sécuritaire de passer par l’Ontario ! (Nous reviendrons avec fierté !)

La 50 est une fausse autoroute : à plusieurs endroits, une belle ligne jaune sépare deux voies où se croisent les voitures à plus de 100 km/h.

Une distraction, un conducteur ivre, un SMS de trop, une dinde noire (ça m’est arrivé !) : les risques du face-à-face explosent !

Pas étonnant que tant de gens meurent sur cette route.

Toute une région oubliée

Et au-delà de Gatineau, ce sont ceux qui habitent le long de cette autoroute qui risquent leur vie !

D’autant que les problèmes sont connus depuis longtemps !

En 2013, la coroner Denyse Langelier publiait un rapport sur les dangers de cette route ! Depuis, les reportages se succèdent !

« Combien de morts s’attendent-ils ? » se demandait récemment la famille de Sophie Chénier, 51 ans, décédée en début d’année !

Elle se rendait au travail lorsqu’elle a été heurtée de plein fouet par un véhicule, près de Lachute.

“S’il y avait eu un terre-plein ou des blocs de béton entre les voies, comme sur une autoroute normale, cela ne serait pas arrivé”, a déclaré son frère.

Il a raison.

À Gatineau, un câble de protection a été installé pour éviter les collisions frontales.

Selon les maires des petites municipalités des Laurentides, cela sauve des vies.

Ils demandent que leur usage soit standardisé, ce que le ministère des Transports ne souhaite pas faire pour le moment !

Le problème est flagrant. Seuls les décès font la une des journaux, mais les accidents graves sont également nombreux sur cette route !

Les accidents graves avec blessés sont nombreux.

La moitié des appels de service à Brownsburg-Chatham cette année concernaient des accidents sur l’autoroute, même si cela ne représente que 15 kilomètres de route sur les 300 que compte la municipalité.

Elle a donc été dotée de nouveaux véhicules d’intervention et équipée de pinces de désincarcération.

Car ce n’est pas le seul problème dans cette région : nous manquons aussi d’ambulances !

Quelques années plus tard en Outaouais

Pour avoir une véritable autoroute à deux voies, il faudra être patient.

Malgré le drame, les travaux de modernisation pourraient prendre jusqu’à 10 ans.

La ministre des Transports Geneviève Guilbault a présenté mardi ses condoléances aux familles…

« Chaque accident est un accident de trop », dit-elle.

Vraiment?

 
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