France : Un ressortissant algérien tué par un policier à Rouen après une tentative d’incendie dans la synagogue – 17/05/2024 à 19h06 – .

France : Un ressortissant algérien tué par un policier à Rouen après une tentative d’incendie dans la synagogue – 17/05/2024 à 19h06 – .
France : Un ressortissant algérien tué par un policier à Rouen après une tentative d’incendie dans la synagogue – 17/05/2024 à 19h06 – .

Un policier français à Bordeaux

Un ressortissant algérien armé, visé en France par un arrêté d’expulsion à la frontière (OQTF), a été abattu vendredi matin par un policier à Rouen (Seine-Maritime), “sans doute après avoir incendié” la synagogue de la ville. a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place, a dénoncé « un acte antisémite qui s’attaque à un lieu sacré de la République ».

L’homme, tué de quatre balles par un policier adjoint de 25 ans qu’il avait menacé avec un couteau de cuisine, était “particulièrement dangereux, particulièrement violent”, a déclaré le ministre aux journalistes.

L’identité de l’agresseur, un étranger en situation irrégulière sur lequel seule une carte de transport du réseau rouennais avait été retrouvée, a été établie par les enquêteurs.

“Cette personne, dans sa vie administrative, est un citoyen qui n’est pas français, il est d’origine algérienne”, a précisé Gérald Darmanin.

Ni sur un dossier « S », ni connu des services de renseignement français, il a déposé en 2022 une demande de carte de séjour pour étranger malade auprès de la préfecture de Seine-Maritime.

Cette carte de séjour temporaire est délivrée à tout étranger résidant habituellement en France dont l’état de santé “nécessite des soins médicaux sans lesquels (il) deviendrait critique”.

Sa demande a été refusée après consultation d’un médecin. L’homme a alors déposé un recours qui a été invalidé en janvier dernier par la justice française, a expliqué le ministre de l’Intérieur.

Inscrit au fichier des personnes recherchées, il était dans le collimateur de la police « depuis plusieurs semaines ».

Pompiers et policiers ont été appelés “peu avant 7h00” pour un incendie dans la synagogue, avait indiqué précédemment le procureur de Rouen Frédéric Teillet lors d’un point presse.

À leur arrivée, ils ont découvert un homme armé d’un couteau de cuisine et d’une barre de fer (un « ciseau perforateur ») sur le toit de la synagogue, a-t-il déclaré.

De la fumée s’échappait « des fenêtres de la synagogue ».

L’homme a alors lancé sa barre de fer en direction des policiers et des pompiers, les insultant et a sauté du toit avant de courir vers le policier adjoint en le menaçant de son couteau.

Le fonctionnaire – qui sera décoré, a annoncé Gérald Darmanin – a fait usage de son arme après « une convocation restée sans effet », tirant à cinq reprises.

Les images de vidéosurveillance établissent, selon le procureur, que le policier a agi « dans les conditions permises par le code de la sécurité intérieure ».

Le parquet national antiterroriste a été informé mais les investigations ne rentrent pas dans son champ d’application à ce stade.

Deux enquêtes ont été ouvertes. L’une pour « incendie criminel à cause de la religion, violences volontaires avec arme contre un titulaire de l’autorité publique et contre une personne chargée d’une mission de service public ». Une autre procédure est confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) sur les circonstances du décès du suspect.

Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a déclaré aux journalistes que l’homme avait lancé un cocktail Molotov dans la synagogue. Il a appelé à un rassemblement de soutien à la communauté juive à 18 heures devant la mairie de Rouen.

Un rassemblement sera organisé au même moment à Paris, place de la République.

Les représentants de la communauté juive de France ont été émus par une nouvelle attaque contre lui.

Elie Korchia, président du Consistoire central de France, a déclaré sur X qu’« un nouveau drame antisémite » avait été évité, dans un contexte tendu lié au conflit entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne de Gaza.

Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le 6 mai, le Premier ministre Gabriel Attal a fait état « d’une augmentation de 300 % » des actes antisémites en France au premier trimestre (366 actes), par rapport au trois premiers mois de 2023.

(Écrit par Zhifan Liu et Sophie Louet avec Dominique Vidalon, édité par Kate Entringer et Bertrand Boucey)

 
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