le phénomène des « fatbikes », ces imposants vélos électriques, fait débat à Paris

La question de la cohabitation sur la route refait surface après la mort de Paul, jeune cycliste écrasé à Paris par une voiture après une altercation. Le succès des « fatbikes » pose également question.

Article rédigé par

franceinfo – Valentin Bartévian

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Publié le 21/10/2024 07:14

Temps de lecture : 2min

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Un cycliste sur un « fatbike », à Paris, le 16 octobre 2024. (BRUNO LÉVESQUE / MAXPPP)

C’est un vélo qui ressemble presque à une moto. Sur une piste cyclable, il ne passe pas inaperçu par son allure imposante, mais aussi parfois par sa rapidité. Parisien et motard, Alexis a décidé de s’offrir un fameux « fatbike » pour 4 000 euros. « Ce sont des véhicules qui peuvent rouler vite, mais il faut savoir les utiliser, dit-il. Et légalement, c’est un vélo limité à 25 km/h, comme tous les vélos à assistance électrique, donc on roule comme un vélo normal.

« On peut se permettre de ne pas pédaler en roulant à 25 km/h. Quand on rentre du travail et qu’on a travaillé 12 heures, ne pas pédaler en conduisant, c’est quand même super agréable », poursuit Alexis. Il a également installé un déclencheur sur sa machine. “C’est quelque chose qu’il faut acheter hors marché, sur des sites comme Amazon ou Ali Express”. Sauf que ce déclenchement est illégal sur la voie publique, car l’accélérateur doit normalement couper au-dessus de 6 km/h. Ces « fatbikes » sont en effet trop facilement desserrables, ce qui n’est pas autorisé sur la voie publique. Et sur Internet, il existe de nombreux tutoriels pour y arriver.

A Paris, où les « fatbikes » connaissent un grand succès, un gérant d’un des magasins « Les Cyclistes Branchés » craint à l’avenir une réglementation trop stricte. “Si tout le monde se comporte mal, on se retrouve avec une confusion générale, des accidents, etc. Et derrière ça, on met tout le monde dans le même groupe et on pénalise les gens qui font bien.” Il craint qu’on impose par exemple le port du casque à tout le monde ou encore une assurance obligatoire.

Pour lutter contre les « fatbikes » illégaux, le groupe Modem et Indépendants au Conseil de Paris a déposé un souhait pour une meilleure régulation. « Ce que nous demandons, dit Maude Gatel, la présidente du groupe, c’est qu’on puisse réglementer pour éviter l’anarchie que l’on a connue avec les trottinettes, que la police municipale veille à ce qu’il n’y ait pas ces vélos débridés sur les pistes cyclables, pouvant ainsi créer des accidents et des situations anxiogènes. Mais la demande du groupe a finalement été refusée par la mairie de Paris.

France

 
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