La Coordination rurale passe à l’offensive à Tarbes

l’essentiel
Depuis plusieurs semaines, la colère gronde à nouveau dans les champs. Dans la nuit de dimanche à lundi, les agriculteurs de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées ont mené plusieurs actions à Tarbes et ses environs.

Des ronds-points ornés de revendications où même un dévidoir repose, des radars rendus inefficaces par des bâches aux couleurs de la CR, l’entrée du siège de l’organisme de gestion des eaux Rives et Eaux du Sud-Ouest bloquée par du lisier et des affiches promotionnelles. La nuit dernière a été particulièrement agitée et a révélé le malaise qui couvait encore dans les champs. Après que les JA avaient formulé leurs revendications sur les ronds-points déjà cet automne, ce sont cette fois les agriculteurs de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées qui ont mené plusieurs actions. » Après des mois d’inaction de notre gouvernement, la crise agricole ne fait que s’aggraver. Tous les secteurs sont touchés et les agriculteurs ne savent plus quoi faire pour survivre », s’alarme François Nogues, président du CR65.

Les agriculteurs de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées en action cette nuit.
DR CR 65

Parmi les premières revendications, la question de l’eau et de l’irrigation qui a donné lieu à une décoration à thème sur le rond-point des Bordères, mais aussi devant l’ancien CACG. Les manifestants souhaitent notamment la création de réserves. “L« les politiques naviguent tandis que les agriculteurs dérivent », soutiennent-ils, s’opposant aux compteurs connectés « qui ne sont pas nécessaires dans la vallée de l’Adour. L’eau est utilisée pour vous nourrir. Une ressource qui a un coût, avec plusieurs redevances payées par les irrigants, selon leur localisation. “Nous dénonçons la tarification excessive pour la gestion des lacs dont l’eau est utilisée pour l’étiage et la santé publique, pratiquée par Rives et Eaux du Sud-Ouest. Et le syndicat réclame une redevance unique de 50 €/ha maximum pour tous les agriculteurs irrigants de .

Les agriculteurs de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées en action cette nuit.
DR CR 65

Autre rond-point, celui d’Ibos, autre vivier de revendications autour de l’élevage, qui « subit des crises successives laissant l’ensemble du secteur dans le désarroi ». Un secteur où les différents plans de soutien et de compensation suite au FCO et au MHE qui « laissent de côté plus d’agriculteurs que d’éleveurs bénéficiaires ». Et pointez : « LLe ministère annonce la gratuité des vaccins alors même que les stocks sont vides. Il est urgent de revoir la question de l’élevage.

Les agriculteurs de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées en action cette nuit.
DR CR 65

Outre la prédation et le sort de l’abattoir de Bagnères (“Une chaîne d’abattage de moutons doit être maintenue dans notre département”), la question du couvert végétal germe également dans le débat, pour lequel le syndicat a contacté le préfet. « L’été pluvieux associé au manque de chaleur et de lumière a retardé toutes les récoltes. Ainsi, la majorité des agriculteurs récolteront très tard, remettant en cause la mise en place des couverts végétaux et leur intérêt agronomique pour la valorisation des sols, alors que ces derniers ont un coût de mise en œuvre important. Déjà en 2023, on a dépensé pour rien… ».

De nombreux griefs qui ne manqueront pas d’alimenter la colère des agriculteurs, qui ne s’est jamais vraiment calmée depuis un an, ainsi que la campagne pour les élections à la Chambre d’agriculture au début de l’année prochaine.

France

 
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