« Bleu doit conquérir les quinquagénaires »

« Bleu doit conquérir les quinquagénaires »
« France Bleu doit conquérir les quinquagénaires »

Longtemps, Yann Chouquet a été connu dans les couloirs de la Maison de la radio comme le numéro deux de Laurence Bloch, ancienne patronne de Inter. Ce Rouennais était le directeur des programmes de la station. Au printemps, il s’installe dans un autre étage de la Maison Ronde et devient numéro 2 du réseau France Bleu (44 agences, 1 500 salariés). Yann Chouquet épaule désormais, en tant que directeur adjoint en charge des antennes et de la stratégie éditoriale, la réalisatrice Céline Pigalle. Cette dernière a elle-même gagné du terrain puisqu’elle anime également l’information de Radio France depuis le mois d’août.

Quelles sont vos priorités pour France Bleu ?

Développer l’actualité locale, la musique, la bonne humeur et les informations de service. Lorsque j’ai pris mes fonctions, j’ai mis en œuvre trois ajustements : j’ai augmenté le volume de la musique, retravaillé le ton des animateurs et restitué le temps d’antenne aux locaux. Avant, l’équipe nationale de France Bleu réalisait des émissions quotidiennes de 12h à 16h. Aujourd’hui, à 13h30, les locaux reprennent le contrôle.

Par ailleurs, je souhaite que France Bleu soit identifiée comme une radio « tutorale », avec des conseils très pragmatiques à l’antenne au quotidien, avec des contenus courts, précis et immédiatement applicables. Nous avons mis en place une rubrique intitulée « Par ici, des économies », avec des conseils concrets et ciblés liés au principal problème de nombreux Français : le pouvoir d’achat. J’ai également recruté un vétérinaire qui donne des conseils tous les jours. France Bleu doit s’affirmer comme une radio de service public destinée aux catégories populaires.

Les audiences se stabilisent (4,5 %), comment comptez-vous les augmenter ?

Lorsqu’on utilise une radio, il est essentiel de se poser deux questions : à qui parle-t-on ? Et à qui voudrions-nous parler ? Le public de France Bleu a entre 60 et 80 ans. Notre priorité doit être de séduire davantage de quinquagénaires, qui écoutent beaucoup les radios musicales pour adultes et attendent sans doute davantage d’informations et d’informations locales sur les services. Il y a une phrase que j’aime utiliser : « Nos jeunes ont cinquante ans ».

Où est la fusion avec France 3, dans une marque commune ICI, souvent annoncée mais maintes fois retardée ?

Il y a eu une petite période d’incertitude, mais les choses s’accélèrent : une campagne débutera le 4 novembre pour présenter cette nouvelle marque, et son déploiement en agence débutera en 2025. Petit à petit, il faudra apprendre à dire ICI et pas plus de France Bleu.

Quel bilan faites-vous de la première étape de ce rapprochement, les matinales de France Bleu filmées et diffusées sur France 3 ?

Ces matinales filmées sont désormais déployées dans 37 stations France Bleu sur 44. C’est pour nous une visibilité accrue et un service de proximité supplémentaire. Les audiences sont certes loin de Télématin ou de BFMTV, mais elles sont supérieures à ce qu’obtenait France 3 avant ces matinales, donc c’est plutôt vertueux.

 
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