“Il suffit d’être là au bon moment”, rencontre avec Raphaël Merlin, chef de l’Orchestre Symphonique de l’Aube avec Bernard Lavilliers

“Il suffit d’être là au bon moment”, rencontre avec Raphaël Merlin, chef de l’Orchestre Symphonique de l’Aube avec Bernard Lavilliers
“Il suffit d’être là au bon moment”, rencontre avec Raphaël Merlin, chef de l’Orchestre Symphonique de l’Aube avec Bernard Lavilliers

Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques heures avant de jouer avec Bernard Lavilliers et l’Orchestre Symphonique de l’Aube ?

Très serein. C’est drôle car avec Bernard, on sait très bien que chaque concert est très intense avec des imprévus. Mais je suis très serein car je commence à le connaître un peu et l’orchestre est complètement prêt. Il y a vraiment un réseau d’écoute, d’intelligence, qui s’est préparé à tout cela. À mon avis, nous allons passer une très belle soirée. Il faut juste être là au bon moment.

Comment vous êtes-vous préparé sachant que l’Orchestre Symphonique de l’Aube n’est pas l’orchestre que vous dirigez habituellement ? Est-ce que cela nécessite une préparation différente ?

La préparation est à peu près la même. Si je prends la métaphore d’un chef, c’est comme si j’avais un menu à tenir avec des recettes et la seule chose vraiment nouvelle c’est que je vais servir ce menu dans un restaurant que je ne connais pas. pas, ou pour des clients que je ne connais pas. En cuisine, je fais la même chose. Quand on rencontre un orchestre, c’est une étape super importante. Souvent, on dit que les cinq premières minutes, entre un chef et un orchestre qui ne se connaissent pas, soit on s’aime, soit on se déteste. Avec l’OSA, il n’y a aucun risque car on a affaire à des gens qui viennent avec leurs oreilles, avec leur cœur. On sent une énergie de propositions. Dans un temps assez court, il faut vraiment être très vigilant pour que chacun trouve son espace d’expression, comprenne pourquoi on est là car ce n’est pas tous les jours qu’on fait un spectacle avec Bernard Lavilliers. Ce sont des arrangements originaux.

Est-ce un défi à relever ensemble ?

Oui, on peut le dire. C’est plutôt galvanisant. Il n’y a pas de pièges, il y a des difficultés. Nous avons pris le temps dont nous avions besoin sans nous épuiser au travail. On a essayé mardi de se concentrer sur les choses qui le méritaient vraiment. Trouver des poches où nous sentons que nous pouvons laisser le discours couler naturellement. C’est un projet symphonique mais avec le batteur, bassiste et claviériste habituel de Bernard. Ces trois-là, dont Xavier Tribolet, qui est également l’arrangeur du projet, sont en quelque sorte responsables du succès de la rencontre. Il y a aussi beaucoup de travail technique. Nous devons ajouter du son à l’orchestre et le son d’un orchestre est très complexe. Il y a un risque de mélanger tout cela et de ne plus vraiment distinguer ce qui est sur scène quand il y a un trésor. Nous avons des timbres d’une infinie variété, des musiciens qui ont des identités et des propositions de phrasés. J’ai été étonné car lorsque nous nous sommes retrouvés mardi à 14 heures, les deux premières minutes étaient déjà très bien réglées techniquement.

 
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