C’est un peu dur à accepter, mais cela fait déjà quelques semaines que le Servette s’est fait à l’idée, mais les Grenat ne seront pas champions de Suisse cette saison. Cette défaite 2-1 à Zurich mercredi met les choses au clair : même avec un match de plus que YB, le SFC compte sept points de retard sur les Young Boys. C’est arithmétiquement trop.
Déception relative. Si effectivement il a jamais existé, il est désormais passé, même si cela ne privera pas les Servettiens de quelques regrets. Qu’importe, le chemin que suit aujourd’hui Servette le mène avant tout vers cette finale de Coupe de Suisse le 2 juin.
Sur ce sujet, il ne faut sans doute pas tirer trop de conclusions. Même les interprétations peuvent être contredites. Il ne faut pas imaginer que le Servette que nous voyons ces jours-ci sera identique contre Lugano. Cela remet tout en perspective, y compris cette première défaite après avoir pris des points quatre matchs de suite. C’est un peu gênant pour la confiance. Le reste, les certitudes, l’intensité, les enchaînements techniques, cela peut potentiellement revenir pour le grand jour, car ce sera une finale.
Alors, de ce match de mercredi face à un FCZ qui ne sait plus vraiment où il en est, il n’y a pas beaucoup de leçons à tirer. Même si rien n’est très glorieux, déjà car le but de David Douline, qui a repris du pied droit un coup franc de Baron au quart d’heure, est l’une des rares vraies occasions genevoises avant la fin du match. Et puis, en concédant l’égalisation sur une frappe de Marchesano (54e) et le 2-1 de Krasniqi au terme d’une transition pas si rapide (70e), Servette a révélé certaines fragilités.
Mais ils sont particulièrement offensants en ce moment. On connaissait le manque de réalisme, il y a aussi la difficulté de se créer des occasions. C’est un élément de leur jeu que les Grenats doivent s’efforcer de redécouvrir. Avec les joueurs disponibles, car cela semble quand même compliqué de penser qu’Enzo Crivelli (victime d’une déchirure au mollet) soit de retour pour la finale. Reste deux matches pour (re)trouver ces automatismes : contre YB lundi à Praille et à Lugano le 25 mai pour la dernière journée.
