Chacune des trois principales villes de la Marne possède au moins un fau visible dans un jardin public. A Reims, deux spécimens sont connus : l’un dans le jardin de l’hôtel Le Vergeur et l’autre dans le jardin horticole Pierre-Schneiter.
Transplantée dans le parc vers 1895 en provenance de la forêt de Verzy, cette dernière présente une particularité : elle présente une « rétromutation » sur une branche. Comprenez qu’il est constitué d’une partie non mutante, donc non tortueuse, depuis une quinzaine d’années. Autre signe distinctif : depuis l’abattage du paulownia du Boulingrin en 2019, c’est le seul arbre rémois labellisé « Arbre remarquable de France ».
Plus récemment, en accord avec l’Office National des Forêts, un fau a été transplanté en 2007 dans le petit Jard de Châlons-en-Champagne, au même endroit qu’un premier fau, âgé de plus de 100 ans, qui avait été vandalisé.
Au Jardin Horticole d’Épernay, labellisé « Jardin Remarquable », un grand fau passe également des journées paisibles. Il aurait été planté lors de la création du jardin en 1910. Il est issu de la forêt de Verzy. Pour le moment, il est complètement chauve ! La Ville d’Épernay a préféré l’entourer d’une petite clôture en châtaignier pour empêcher les tout-petits, qui peuvent jouer à quelques mètres, de grimper dessus. Parce que c’est un terrain de jeu idéal. Joachim Verdier, président de la Société horticole d’Épernay, rappelle que le prélèvement de bouture est interdit. “Le fau ne demande aucun entretien particulier, il suffit de l’alléger de quelques branches de temps en temps« . Et l’homme ajouta en souriant : «Sinon, ça se porte à merveille !« .
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