Le rêve américain de Vincent Cavin est terminé

Le rêve américain de Vincent Cavin est terminé
Le rêve américain de Vincent Cavin est terminé

Vincent Cavin fait partie du staff de la sélection américaine depuis début 2024.

RD

L’aventure devait l’emmener vivre « chez lui » la Coupe du monde 2026, elle n’a finalement duré qu’un peu plus de neuf mois. La dure loi du football. «Mais c’était une expérience extraordinaire», raconte Vincent Cavin. Le Vaudois, ancien entraîneur adjoint de l’équipe de Suisse jusqu’en décembre 2023, est de nouveau libre. Son mandat d’adjoint à la sélection des États-Unis, débuté en début d’année, s’est terminé la semaine dernière.

Un résultat logique. Gregg Berhalter, l’entraîneur qui l’a fait venir, a été licencié en juillet, après une Copa America ratée, au cours de laquelle les États-Unis ont été éliminés au premier tour. Cavin (49 ans) était toujours en poste en septembre, pour épauler l’intérim Mikey Varas. Mais une fois Mauricio Pocchettino et son équipe élargie embauchés, cela n’avait plus beaucoup de sens de continuer ces fonctions. « Nous avons eu une réunion commune pour assurer la transition », mentionne-t-il.

Différentes approches

Le fait est que tout s’arrête là, et que Vincent Cavin est de retour chez lui au Tessin, sur les hauteurs de Bellinzone. Juste pour prendre des petites vacances. Depuis le début de l’année, le temps qu’il a passé aux Etats-Unis se compte en mois. Aucun regret. “J’ai vraiment apprécié”, répète-t-il. En Suisse, nous avons un certain confort. Mais quand j’ai accepté l’offre américaine, j’étais super content, mais je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce que cela impliquait. Et en arrivant en janvier pour un stage à Orlando, je me suis rendu compte qu’au quotidien, maîtriser la langue est encore plus exigeant par exemple. Mais après, ça va vite. Il n’avait pas le choix.

Il a fallu s’habituer et se laisser bousculer par les méthodes. « La culture, la mentalité, l’approche sont assez différentes, explique-t-il. Là-bas, nous sommes beaucoup plus habitués à demander aux gens ce qu’ils ressentent, à donner beaucoup de retours, à être beaucoup plus ouverts dans le partage d’informations. On parle aussi beaucoup plus de détails : j’étais en charge de la phase offensive, un autre adjoint s’occupait de l’aspect défensif et un tiers des transitions. Nous analysons tout. Il y a une tendance à vouloir tout contrôler. Mais au-delà du jeu, deux choses m’ont marqué : il n’y a pas de jugement, chacun peut donner son avis, et une ouverture, dans le sens où on peut dire les choses telles qu’elles sont.

Grande pression

Mais surtout, Cavin a été confronté à un pays où les attentes à l’égard du football sont croissantes, avec la perspective de la Coupe du monde 2026, qui doit se jouer aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Ils ont eu raison de Gregg Berhalter, en poste depuis 2018.

« Je n’en étais pas conscient, mais il y avait une certaine pression sur lui. Cela m’a rappelé un peu la période avec « Vlado » (Petkovic, en équipe de Suisse) : c’est l’entraîneur le plus titré, mais il y a toujours des gens très critiques. Il faut toujours obtenir certains résultats. Et puis, aux Etats-Unis, les attentes sont grandes à l’approche de la Coupe du monde. C’est un pays habitué à gagner, mais il doit comprendre qu’il n’est pas favori sur le papier. La Copa America nous l’aura rappelé.

Pour Vincent Cavin, c’est donc une fin prématurée de l’histoire. Voici l’ancien analyste de Pektovic, puis bras droit de Murat Yakin, de retour sur le marché. En attendant de trouver quelque chose : « C’est clair que je dois être prêt à voyager », acquiesce-t-il. J’aimerais peut-être retourner aux États-Unis. Mais je suis ouvert à tout, aux différents rôles aussi. Je pense que je peux réussir dans plusieurs fonctions. Le message est passé.

 
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