la vendetta entre héritiers du gang « Brise de mer » devant les assises, 16 personnes jugées

la vendetta entre héritiers du gang « Brise de mer » devant les assises, 16 personnes jugées
la vendetta entre héritiers du gang « Brise de mer » devant les assises, 16 personnes jugées

Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini ont été la cible de tirs sur le parking de l’aéroport de Bastia. Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, dit « Tony le Boucher », a été tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), revenu de permission à Paris, est décédé des suites de ses blessures sept jours plus tard.

Une minute avant la fusillade, Cathy Sénéchal, gardienne de la prison de Borgo, a été vue sur les caméras de surveillance « venant en courant » pour embrasser Codaccioni : un « baiser de la mort » qui était le signal du tireur.

Présent parmi les 16 prévenus qui doivent comparaître à partir de ce lundi à Aix-en-Provence, le quadragénaire a reconnu avoir informé les assassins des dates de libération des deux victimes et avoir proposé de se rendre à l’aéroport pour décrire à la tenue du tueur Jean-Luc Codaccioni. Son histoire a inspiré un film de Stéphane Demoustier, “Borgo”, sorti en salles le 11 avril, au grand désarroi des avocats.

Au cœur de ce procès sera aussi la prouesse des enquêteurs, qui sont parvenus à « décrypter pour la première fois des téléphones réputés inviolables » et les messages « cruciaux » qu’ils contenaient, mettant ainsi en lumière le rôle de chacun dans ce procès. projet criminel.

Vols et jeux clandestins

Selon l’accusation, l’objectif des principaux accusés était de « venger la mort » de leurs pères, fondateurs du « Brise de Mer », et de « faire revivre » cette bande criminelle historique.

Ce gang corse, du nom d’un café du Vieux-Port de Bastia où ses membres se réunissaient depuis la fin des années 1970, a dominé la criminalité française pendant 25 ans, avec plusieurs dizaines d’attaques armées contre des banques ou des fourgons blindés, en France et en Suisse. Le gang contrôlait également la vie nocturne et les établissements de jeux clandestins sur l’île ainsi que dans la région d’Aix-en-Provence.

À la fin des années 2000, s’affrontent deux membres fondateurs du groupe, Richard Casanova et Francis Mariani. Une amitié devenue haine qui a dégénéré en guerre fratricide avec les assassinats de Richard Casanova en avril 2008, de Francis Guazzelli – autre membre fondateur – en novembre 2009 et la disparition dans l’explosion d’un hangar de Francis Mariani en janvier 2009. , en juillet 2008, c’est l’assassinat d’Ange-Marie Michelosi, membre du banditisme sud-corse.

Et cette guerre continuera à travers les héritiers de ces parrains.

“Nous avons vengé nos pères”

Les deux victimes du double meurtre de Bastia-Poretta sont ainsi liées par le parquet au « clan Germani », autour de Jean-Luc Germani, beau-frère et ami de Richard Casanova.

Sur le banc des accusés, les descendants des familles Guazzelli, Michelosi et Mariani, qui tiennent le « clan Germani » pour responsable de la mort de leurs pères : Christophe et Richard Guazzelli, fils de Francis Guazzelli, Ange-Marie Michelosi, fils d’Ange-Marie père, et Jacques Mariani, fils de Francis.

« Nous avons vengé nos pères », a écrit Christophe Guazzelli, considéré comme le chef de cette équipe criminelle, à Ange-Marie Michelosi, dans un message décrypté par les enquêteurs. Dans un autre échange énigmatique avec Jacques Mariani, le même accusé explique avoir tiré « dans la tête » d’une de ses cibles, avant d’affirmer : « J’ai redonné toute sa puissance à la brise… », « prend les choses en main, je t’ai donné de la force ». .»

“Vous êtes mon idole”, “vengez-vous tous d’un coup”, répond Jacques Mariani, assurant dans un autre message : “nous sommes en guerre et nous la gagnerons”.

 
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