pas de semi-libération pour un proxénète violent qui ne reconnaît pas ses torts

pas de semi-libération pour un proxénète violent qui ne reconnaît pas ses torts
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Pour la deuxième fois depuis son incarcération, un proxénète violent convaincu d’avoir été victime d’un coup monté de la part de ses victimes s’est vu refuser sa semi-libération.

• Lire aussi : Deux victimes d’un proxénète violent terrifiées à l’idée d’être libérées

« S’il est clair que la non-reconnaissance des infractions ne constitue pas un motif valable de refus de libération, la non-reconnaissance des problèmes, quant à elle, a un impact direct sur le risque de récidive », peut-on lire dans la décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada rendue vendredi, concernant Josué Jean.

Condamné en 2019 à huit ans de prison pour avoir maintenu deux victimes sous son emprise de 2002 à 2009, le détenu de 46 ans espérait sortir de prison.

Mais sa semi-libération vient de se voir refuser, alors même que sa libération automatique, prévue par la loi aux deux tiers de sa peine, est prévue pour l’automne. Il a également essuyé un refus en 2022.

Son problème ? Il nie toujours avoir battu et maltraité ses victimes afin qu’elles proposent des services sexuels à leurs clients.

Lors de son procès, nous avons appris qu’il avait déjà proféré des menaces sous la menace d’une arme, poussé l’un d’entre eux dans les escaliers et jeté un autre hors d’un véhicule.

“[Les faits]Je ne les reconnais pas, que ce soit aujourd’hui, dans 5 ans ou dans 10 ans”, a-t-il déclaré lors de son audition en début de semaine.

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Pire encore, il se dit victime d’une machination de la part de ces femmes.

Une attitude inquiétante, selon les commissaires Micheline Beaubien et Evans Bédard.

« Il est également inquiétant de constater que la période pénale s’est déroulée sur environ 6 ans, ce qui démontre une forte adhésion aux valeurs criminelles, un manque de considération important pour les victimes et une légitimation du recours à la violence pour le contrôle, mais aussi par la propension à un gain facile et rapide », ont-ils ajouté.

Les deux victimes de Josué Jean avaient également témoigné qu’elles étaient toujours terrifiées à l’idée de sa libération.

Si Josué Jean a fini par admettre avoir de l’empathie pour les victimes d’exploitation sexuelle en général, il n’en a aucune pour celles qui l’ont envoyé en prison.

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PHOTO FOURNIE PAR MARIE-MICHELLE DESMEULES

Une victime soulagée

De plus, il est convaincu qu’il ne représente plus un danger pour la société. Au moment de son arrestation, il avait déjà abandonné son mode de vie criminel, a-t-il déclaré.

Mais pour les commissaires, il s’agit d’une réflexion « magique », compte tenu de son manque d’introspection et de remise en question.

Ce refus de semi-libération a rassuré l’une des victimes, Marie-Michelle Desmeules, qui avait déjà fait lever l’ordonnance protégeant son identité, afin de parler librement de ses séquelles.

“Il était nécessaire pour moi d’être présente à l’audience et je pense que ma détermination à ne pas vouloir qu’il sorte m’a aidée”, a-t-elle déclaré.

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