Guilbault, pied sur l’accélérateur pour Québec

Guilbault, pied sur l’accélérateur pour Québec
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« Au Québec, il est grand temps d’agir », affirme en entrevue éditoriale avec Soleil le ministre des Transports et de la Mobilité durable.

À un peu plus d’un mois du dépôt des conclusions de la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, la pression monte et les questions sont nombreuses quant au plan d’action du gouvernement Legault en matière de transport dans la région de Québec.

Depuis que le projet du méga tramway a été suspendu au début novembre, tout comme celui du troisième lien, les maires de Québec et de Lévis pressent le gouvernement de lancer les travaux dès que l’analyse de CDPQ Infra sera complétée.

“Je suis d’accord, l’important c’est de réaliser des projets.”

— Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

Au terme d’une semaine difficile, au cours de laquelle les élus municipaux lui ont reproché des manques, Geneviève Guilbault insiste sur le fait qu’elle a une vision. Et que cela aura une suite, rapidement.

Une fois le rapport de CDPQ Infra posé sur son bureau, Mme Guilbault s’engage à « livrer les projets qui s’y trouveront ». Tant pour la mobilité inter-fluviale que pour la structuration des transports au Québec.

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Le maire de Québec accuse le ministre des Transports de n’avoir d’yeux que pour le développement du réseau routier. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

Si elle est claire là-dessus, l’horizon dans lequel elle acceptera de le faire reste cependant flou. Il lui faudra d’abord prendre le temps d’examiner les projets proposés. Et analysez-les. Puis enfin, continuez.

« Ce qu’il contient aura toujours un certain impact sur la suite des événements. Il y aura peut-être encore des décisions à prendre ou des précisions à apporter”, estime-t-elle.

Le Québec « fatigué » d’attendre

Sachant que l’on parle « des mêmes enjeux depuis des années », la Coalition Avenir Québec (CAQ) partage sa volonté d’avancer plus rapidement en transport. Geneviève Guilbault n’a que des mots pour que naisse sa nouvelle agence, qui servira, dit-elle, à remédier aux lacunes dans la réalisation des grands projets de transports en commun, « trop longs, trop compliqués et trop coûteux ».

« Nous avons quatre ans pour faire les choses, je n’ai pas le temps de m’occuper de 56 sujets périphériques. Les gens nous paient avec des fonds publics pour livrer les choses. Avec les capacités que nous avons déjà, combinées à celles que nous allons nous donner, nous aurons enfin tous les moyens pour pouvoir livrer au Québec, entre autres », note-t-elle.

«Au Québec, peut-être encore plus qu’ailleurs, ils en ont marre d’attendre, alors je veux qu’on leur tienne la parole.»

— Geneviève Guilbault, ministre des Transports et de la Mobilité durable

« Toutes sortes de deals » déjà conclus

Conscient de l’impatience croissante de la population et des élus régionaux, le vice-Premier ministre rejette cependant toute implication du gouvernement dans l’allongement volontaire des délais et l’explosion des coûts du réseau de transport structurant. Facture et rapports dont la mairesse de Québec la tient responsable.

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Le ministre Guilbault souhaite que les conclusions de la CDPQ Infra fassent l’objet d’un suivi le plus rapidement possible. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

L’impasse dans laquelle se trouve le tramway, répète-t-elle, s’explique par « une situation indépendante de notre volonté » provoquée par l’absence d’un soumissionnaire pour le plus gros contrat du projet. “Nous attendions les offres financières définitives et elles ne sont pas arrivées.”

Il est également faux de dire, défend-elle, qu’aucun projet n’a abouti dans la capitale depuis l’élection de la CAQ il y a six ans. « J’ai réalisé la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain, les Mosaïcultures. Nous avons conclu toutes sortes de transactions.

Faire le mieux”

Mais dans le dossier du tramway, le ministre des Transports soutient que ramener le projet au stade de l’analyse constituait la meilleure solution dans le contexte. D’autant plus, soutient-elle, que le plan B proposé par la Ville de Québec, en l’absence de soumissionnaire pour construire l’infrastructure du tramway, s’élevait à 8,4 milliards pour un tracé de 19,3 km.

« Je pense que la meilleure chose, à cette étape, était de repartir du début, de le confier à CDPQ Infra, qui a déjà la crédibilité et qui a déjà à son actif d’avoir livré un REM. Le REM, à 7,9, 8 milliards – on verra combien ça finira par être –, c’est 67 km », compare Geneviève Guilbault.

Reste ensuite à savoir qui sera sacré chef de projet du mégaprojet. Le dépositaire ? L’agence de transport ? La Ville de Québec et son Bureau de projet Tramway ?

« Trop tôt » pour le dire, selon le ministre, qui se montre toutefois peu enthousiaste face au dernier scénario.

« La Caisse de dépôt serait-elle intéressée à le réaliser par la suite ? Ce sont des discussions que nous aurons avec eux. Mais sinon, c’est sûr qu’il est évident que dans la mesure où nous allons avoir notre nouvelle équipe spécialisée [à l’agence]tout ce que le Fonds ne fait pas pourrait théoriquement revenir à cette équipe», soulève-t-elle.

 
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