Un voisin a entendu une dispute et a appelé la police. Peut-être que ça allait vite, car le couple, dans leur jardin à Trignac (Loire-Atlantique), en juin 2023, ne parlait qu’un peu fort. Alors, quand le jeune homme voit arriver des gendarmes chez lui, il se sent “Attaqué. Je ne pensais pas qu’ils avaient le droit d’entrer dans une propriété privée. » reconnaît-il à la barre du tribunal de Saint-Nazaire, mardi 30 avril. “On n’a pas compris, on les a vu arriver d’un coup”, confirme son compagnon.
Un déchaînement de violences et d’insultes
L’interpellation, qualifiée de brutale par l’avocat de la défense, Denis Lambert, a déclenché un déchaînement de violences et d’insultes envers les gendarmes de la part de son client. Le dépistage d’alcool a montré 0,92 mg d’alcool par litre d’air expiré (soit 1,84 grammes d’alcool par litre de sang). « Les gens connaissent la loi grâce à la télévision, ils pensent qu’il faut un mandat ! “, glisse l’avocat qui explique l’attitude de son client comme “réponse à la douleur, plaqué au sol, menotté dans le dos et poignets violets”. Evoquant sa consommation d’alcool, qu’il juge lui-même excessive, sa compagne a déclaré au tribunal que “L’arrestation et la garde à vue l’ont complètement changé.”
Le tribunal a condamné le prévenu à 10 mois de prison avec sursis lui imposant d’effectuer dans un délai de six mois un cours de citoyenneté et de verser à chacun des deux gendarmes 600 € pour les dégâts.
