le virus revient à La Réunion, appel à la vigilance et à la vaccination des nourrissons

le virus revient à La Réunion, appel à la vigilance et à la vaccination des nourrissons
le virus revient à La Réunion, appel à la vigilance et à la vaccination des nourrissons

La coqueluche fait son grand retour à La Réunion. Depuis le début de l’année, sept cas ont été enregistrés contre seulement 4 cas sur l’ensemble de 2022 et 2023. Il faut savoir qu’une personne malade peut en contaminer jusqu’à 17. A Nice, au sud de l’Hexagone, un Un nourrisson de trois semaines est décédé de cette maladie. Une reprise de la circulation du virus contre laquelle l’Agence régionale de santé de La Réunion recommande la vaccination, notamment chez les très jeunes enfants (Photo : www.imazpress.com)

Une de nos internautes – qui nous avait alerté de la récidive de cette maladie par son médecin – a effectivement attrapé la coqueluche. “Comme symptôme, j’avais une toux assez fréquente, sans rien d’autre pendant les cinq premiers jours.”

“Ensuite j’ai eu une toux asphyxiante avec réflexe de vomissement pendant sept jours puis une toux qui n’était plus asphyxiante mais beaucoup plus fréquente avec toujours des vomissements et un nez bouché”, explique-t-elle.

« À La Réunion, 7 cas ont déjà été signalés depuis le début de l’année contre 4 pour l’ensemble de 2023 et pour 2022 », précise l’Agence régionale de santé (ARS).

“Même si le nombre de cas est en augmentation par rapport aux années précédentes, on ne peut pas encore parler à ce stade d’une augmentation des cas de coqueluche”, ajoute l’agence sanitaire.


– Une maladie très contagieuse –

“C’est une maladie infectieuse très contagieuse, qui se transmet de personne à personne, par la toux ou les éternuements”, explique l’ARS.

L’expression clinique de cette maladie varie selon les personnes et leur âge. “Chez le nourrisson de moins de trois mois, elle peut se présenter sous la forme d’une coqueluche maligne (détresse respiratoire, défaillance multiviscérale)” note l’ARS.

“La coqueluche peut être grave, voire mortelle, chez le nourrisson qui n’est pas encore protégé par le vaccin (la vaccination doit avoir lieu à 2 mois et 4 mois et doit être suivie de rappels ultérieurs, dont un à l’âge adulte)”, indique la Régionale de Santé. Agence.

Chez l’adulte, elle peut se présenter sous la forme d’une coqueluche atypique (toux sans cause évidente, persistante ou s’aggravant au-delà d’une semaine) ou prendre la forme d’une simple rhinopharyngite.

La période d’incubation peut varier de sept jours à trois semaines. La coqueluche se traduit par une faible fièvre avant de se manifester par une toux caractéristique. Si la toux est modérée au début, elle évolue en quintes violentes. Comme le souligne Ameli Santé, les quintes de toux peuvent provoquer des spasmes et la respiration devient compliquée.

Les patients peuvent avoir un visage gonflé, rouge ou bleuâtre. Certains patients ressentent également des vomissements à cause de la toux. Dans certains cas, la toux peut également provoquer l’éclatement des petits vaisseaux sanguins autour des yeux.

« A la fin d’une quinte de toux, le patient reprend sa respiration avec une inspiration ample et longue, accompagnée de l’émission d’un son aigu (appelé chant du coq). Il émet avec difficulté des crachats clairs et épais», illustre le site institutionnel.


– La vaccination, seul moyen de protection –

Il existe un traitement aux antibiotiques (macrolides) à prendre dans les trois premières semaines de l’évolution de la maladie. Cette dernière “permet de réduire rapidement la contagiosité et d’autoriser le retour en collectivité après cinq jours de traitement (ou trois jours si le patient est traité par azithromycine)”, précise l’Agence régionale de santé.

Afin de limiter la propagation de la maladie sur l’île, le meilleur moyen de se protéger reste la vaccination.

La vaccination présente trois avantages. Cela aide à prévenir cette maladie très contagieuse.

Il permet aux mères vaccinées pendant la grossesse de transmettre des anticorps et ainsi de protéger leurs nourrissons de moins de six mois, à un âge où ils ne sont pas protégés ou incomplètement par leur propre vaccination.

Il permet à l’entourage des nouveau-nés de réduire le risque de transmettre la coqueluche aux nourrissons de moins de six mois, lorsque leurs mères n’ont pas été vaccinées pendant la grossesse (cocooning).

“La maladie n’étant pas immunisante, on peut attraper la coqueluche à plusieurs reprises, d’où l’utilité de faire les rappels recommandés au cours de sa vie”, souligne l’ARS.

La vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, à partir de 2 mois. C’est la gravité potentielle de la coqueluche chez le nourrisson qui justifie de commencer les vaccinations dès l’âge de 2 mois.

Les rappels doivent être administrés à 11 mois, 6 ans et entre 11 et 13 ans.

La vaccination est recommandée aux mères pendant la grossesse et à chaque grossesse de préférence entre la 20ème et la 36ème semaine après les dernières règles.

Il est à envisager pour les personnes n’ayant pas été vaccinées au cours des dix dernières années, et notamment pour :

– les membres de l’entourage familial (frères et sœurs, conjoint, grands-parents, baby-sitters, etc.) d’une femme enceinte, si elle n’a pas été vaccinée pendant sa grossesse ou si elle a vacciné moins d’un mois avant l’accouchement ;

– la mère qui vient d’accoucher si elle n’a pas été vaccinée pendant la grossesse, même si elle allaite son enfant.

Chez l’adulte, le rappel est effectué à 25 ans : une dose de vaccin combiné contenant le vaccin coquelucheux (sauf en cas de vaccination contre la coqueluche qui date de moins de 5 ans). Si ce rappel n’a pas été fait à 25 ans, il peut être fait à tout moment entre 26 et 39 ans.

Certaines professions doivent réaliser des rappels vaccinaux contre la coqueluche comme :

– les personnels soignants, y compris dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Personnel soignant en contact avec des nourrissons de moins de 6 mois
(travaillant dans les maternités, les services de néonatalogie et de pédiatrie) sont concernés en priorité ;

– les personnels de la petite enfance dont les assistantes maternelles et les personnes qui font régulièrement du babysitting ;

– les étudiants en médecine et paramédical.


– Appel à la vigilance –

Hors de nos frontières, l’Europe connaît actuellement une recrudescence des cas de coqueluche avec d’importantes épidémies en Croatie, au Danemark et au Royaume-Uni et des hausses significatives en Belgique, en Espagne et en Allemagne.

L’observatoire européen ECDC a publié le 8 mai un rapport sur les cas de coqueluche : 25 000 cas en 2023, et déjà 32 000 cas entre janvier et mars 2024.

En France, depuis début 2024, une vingtaine de cas groupés (ou clusters) ont été déclarés à Santé publique France dans huit régions françaises contre deux cas groupés dans une seule et même région (Ile-de-France) pour l’ensemble de l’année 2023. .

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas doivent être déclarés à l’Agence Régionale de Santé dans deux situations particulières : dans le cadre de la déclaration des infections nosocomiales ou lors de la survenue de cas groupés (à partir de deux cas) qu’ils soient intra-familiaux ou en communautés.

ma.m/www.imazpress.com/[email protected]

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