« Georges Pompidou, je l’admire et je l’aime »

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Marie Boudon

Publié le

24 mai 2024 à 14h30

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« Je suis très heureux d’être parmi vous. Vous avez la chance d’avoir connu le président Georges Pompidou de par ses racines et le célébrer est tout à votre honneur. C’est ainsi que l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a débuté son discours de clôture devant un Palais des Congrès bondé ce vendredi 24 mai 2024.

Nicolas Sarkozy aux côtés de Bruno Faure, président du Conseil départemental. ©Marie Boudon

Pompidou, une incarnation sentimentale

« Ce qui m’a toujours bouleversé chez Pompidou, c’est l’incarnation qu’il a su donner à la présidence de la République. J’ai connu beaucoup de présidents, j’ai appris en rencontrant Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Emmanuel Macron, François Mitterrand, mais dans ma présidence, je me suis inspiré de l’incarnation sentimentale de Georges Pompidou.

Salle comble pour écouter le discours de clôture en hommage à l’ancien président Georges Pompidou. ©Marie Boudon

Faire preuve d’humanité et de sensibilité

« Ce que j’ai aimé chez Pompidou, c’est sa force d’accepter de montrer combien il souffre. Sa popularité actuelle reflète en grande partie sa capacité à incarner une présidence de la république humaine. Sa femme était le cœur de sa vie. Et j’ai aimé cette façon d’être. Je me suis toujours dit que le plus important c’était d’être vrai. Je pense que c’est la première leçon à tirer de Georges Pompidou.

L’ancien président, à la sortie de la salle des Congrès, déguste un Cantal offert par le CIF. ©Marie Boudon

La modernité du président cantalien

« Georges Pompidou était l’exemple même de l’homme politique. Il a transformé les contradictions nationales en énergie. La politique n’est pas « écouter », elle interprète. Georges Pompidou était à la fois moderne et conservateur. Ouvert sur le monde et parfaitement engagé dans la défense d’une identité française. Beaubourg, c’était lui. Mais c’est aussi lui qui pensait que Chaban Delmas se trompait sur la société nouvelle, car pour lui il n’y avait qu’une seule société ! Imaginez la force politique que cela a nécessité.

Nicolas Sarkozy, Bruno Faure et Louis Giscard d'Estaing à Aurillac.
Nicolas Sarkozy, Bruno Faure et Louis Giscard d’Estaing à Aurillac. ©Marie Boudon

Pompidou a su endurer, endurer et incarner

« La politique est avant tout une question d’incarnation. Donnez-moi les pinceaux, les tubes de couleurs et les toiles de Van Gogh, je ne suis pas sûr de faire Van Gogh. On peut avoir les plus belles idées, le plus beau programme, s’ils ne sont pas incarnés, ils ne valent rien. Vous incarnez ou vous n’incarnez pas. Et j’irai même plus loin : Président de la République, ça ne s’enseigne pas. Nous le sommes ou nous ne le sommes pas… ».

J’aime sa relation, j’aime qu’il ait eu l’idée d’arriver en Porsche à Matignon, j’aime qu’il suppose qu’il aimait Saint-Tropez et Montboudif

Nicolas Sarkozy

« Il incarnait la modernité, c’était sans doute la dernière époque où il était possible d’avoir une vision et où la beauté, sous prétexte qu’elle est subjective, existait malgré tout. Et quand j’ai voulu le Grand Paris, je me suis inspiré de ce que Pompidou avait fait à Beaubourg, une volonté d’imposer un geste architectural dans une région parisienne bloquée par les règles.

Nicolas Sarkozy avec Laurent Marleix, président de LR.
Nicolas Sarkozy avec Laurent Marleix, président de LR. ©Marie Boudon

Georges Pompidou est l’incarnation d’une autre époque. C’était un monstre politique froid tout en restant un être humain, c’est le miracle de Pompidou, c’est peut-être le miracle du Cantal.

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