quels sont les comptes « fisha », pointés du doigt par l’Education nationale dans l’affaire ? – .

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l’essentiel
L’enquête administrative menée sur l’agression de l’adolescent survenue début avril pointe une « utilisation malveillante des réseaux sociaux », notamment à travers des comptes dits « fisha ». Mais de quoi s’agit-il ? La dépêche vous répond.

Un mois après la violente agression de la jeune Samara devant son collège de Montpellier (Hérault), l’enquête administrative menée par l’Éducation nationale a mis en lumière le rôle des réseaux sociaux, plus particulièrement des comptes dits « fisha », nouvel instrument de cyberharcèlement.

« Une utilisation malveillante et extensive des réseaux sociaux, notamment à travers les comptes ‘Fisha’, semble être à l’origine de l’attaque. [de Samara, NDLR]. Ces comptes permettent la diffusion de montages photos humiliants et de vidéos détournées provoquant un climat d’agressivité entre étudiants. Les propos en question semblent marqués par un caractère sexiste et sexuel», a expliqué le ministère.

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Le terme « fisha » vient du verlan de display. Ces comptes diffusent des images dégradantes de jeunes femmes, souvent mineures, nues ou nues, sans leur consentement. Ils se seraient particulièrement multipliés pendant le confinement, sur des plateformes comme Snapchat et Telegram. « Très vite, ces comptes se créent par centaines, par région, par département, ville ou quartier, décrit le collectif #StopFisha, qui traque ces comptes et soutient les victimes, sur son site. Dès 2020, un groupe Telegram diffusant ce type de contenus, le plus important, « comptait à lui seul 233 000 membres ». Un seul récit peut concentrer « des dizaines d’infractions » et les victimes se comptent « par centaines ».

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Noms, adresses et numéros des victimes libérés

Sur les images diffusées « sont épinglés les noms des victimes, ainsi que leur âge, adresse, école, numéro de téléphone. Tout pour les retrouver, poursuit le collectif. Des « enregistrements vidéo de viols et d’agressions sexuelles » sont également diffusés sur ces comptes selon celui-ci.

Cette pratique peut être considérée comme une nouvelle forme de «porno de vengeance» (ou vengeance porno), ou le fait de divulguer publiquement des images intimes d’une personne sans son consentement. Il s’agit souvent d’un ex-partenaire qui publie des contenus échangés dans un cadre privé par vengeance suite à une rupture. Un délit puni de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende, rappelle le ministère de l’Intérieur.

Le contenu trouvé dans les comptes « fisha » peut également être récupéré par d’autres moyens en ligne, notamment par piratage. En 2021, la mort d’Alisha, 14 ans, violemment battue puis jetée dans la Seine, illustre tristement ce phénomène. Le téléphone de l’adolescente avait été piraté et des photos d’elle en sous-vêtements avaient été publiées sur Snapchat.

 
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