Accélérer le déploiement de l’éolien marin en France. C’est l’objectif de Bruno Le Maire et Roland Lescure, les ministres de l’Economie et de l’Industrie, en visite aux chantiers navals de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Ils ont annoncé un contrat record de 4,5 milliards d’euros.
Pas moins de deux ministres pour signer un contrat historique d’un montant de 4,5 milliards d’euros.
RTE, gestionnaire du réseau haute tension en France, a signé jeudi ce contrat avec le consortium Chantiers de l’Atlantique et Hitachi Energy, notamment pour la construction de trois plateformes électriques destinées à équiper les futurs parcs éoliens offshore.
Les chantiers navals d’Atlantic s’engagent à construire les sous-stations électriques géantes des futurs parcs éoliens dans la Manche et au large de l’île d’Oléron avec leur partenaire suédois Hitachi Energy. La récompense : 3 millions d’heures de travail pour les chantiers de Saint-Nazaire.
“C’est un contrat de 4,5 milliards que nous partageons avec Hitachi Energy, il y en aura environ la moitié pour les Chantiers de l’Atlantique, explique Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l’Atlantique, il y aura quand même un contrat de 2 milliards d’euros, ce qui est important, et bien sûr, il y aura du travail pour les gens avec qui on travaille habituellement aux Chantiers, les technologies de base restent à peu près les mêmes et on pourra travailler avec les mêmes sous-traitants.
Les sous-traitants s’inquiètent depuis la mise en service du premier parc éolien de France au large de Saint-Nazaire, il y a un an.
Un secteur spécialisé a vu le jour dans la cité navale, mais les projets tardent à se réaliser. Pour le prochain parc au large de l’île d’Yeu et de Noirmoutier, le groupe germano-espagnol qui a remporté l’appel d’offres fera peu appel aux entreprises locales.
“On constate aujourd’hui un “partenariat” avec de nombreux acteurs à l’étranger, principalement européens, belges, danois, et finalement un impact très faible sur le tissu économique local du Pays de la Loire, déplore Aymeric Foucher, vice-président de Neopolia, Les entreprises ligériennes ont investi depuis 2020, on parle de centaines de milliers d’euros d’investissement en personnes, en formation, en matériel, elles sont prêtes, nous sommes là.
De nouvelles sous-stations seront bientôt construites. Le gouvernement souhaite produire 45 gigawatts en 2050, soit l’équivalent de 20 % de la consommation nationale.
“Nous allons accélérer le déploiement, nous allons accélérer les procédures d’appel d’offres, là où il faut aujourd’hui 12 ans pour déployer un seul parc éolien, nous allons en prendre deux fois moins”, explique Bruno Le Maire ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, nous allons avoir des parcs éoliens qui seront plus respectueux des paysages, c’est-à-dire plus loin, à 60 km des côtes au lieu de 10 ou 20 km. C’est très important pour les habitants concernés et nous allons investir dans les nouvelles technologies.»
L’annonce du lauréat du prochain parc éolien de Bretagne sud sera connue dans les prochains jours.
Avec Myriam N’Guenor
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