Qque les choses sérieuses commencent ! ». Autour de la table, le ton est donné entre les joueurs. Une trentaine de personnes âgées sont sur place pour partager quelques parties de loto dans la bonne humeur. Ils font partie des associations de seniors de Béthune et de certaines résidences indépendantes des environs.
Parmi ce beau petit monde se trouve Louise, 85 ans, qui vit ici depuis décembre dernier. «Ici, je me sens chez moi» confie l’ancien éducateur spécialisé. « J’ai eu le droit de ramener mes plantes vertes et même mon petit canari Titi »ajoute l’octogénaire avec un léger sourire.
A lire aussi : à Béthune, cette maison de la rue Saint-Pry se transforme en colocation… pour seniors
Une multitude de services
Dans la Maison Colocation Béthune, une belle bâtisse de 450 m², Louise a vite trouvé ses marques. “Elle a son propre petit caractère”, reconnaît Karine Czerw, une aide-soignante qui l’accompagne au quotidien. Au total, cinq soignants sont présents chaque jour auprès du résident qui n’est jamais laissé seul.
« Nous proposons un hébergement avec repas, activités, assistance médicale, équipe présente 24h/24, ménage, blanchisserie », indique Théodora Papathanassiu qui travaille pour Cetfamille. L’entreprise qui a développé la colocation entre seniors à Béthune.
Cet hébergement partagé, mis en place pour lutter contre l’isolement de nos seniors, peut accueillir jusqu’à neuf résidents. « Ce n’est pas vraiment un hôtel, car on partage de vrais moments de vie ensemble », ajoute le gérant. En effet, chaque jour, diverses activités sont proposées qui rassemblent la petite communauté.
A lire aussi : Nous avons ouvert les portes de la nouvelle colocation à Béthune, rue Saint-Pry
Bientôt une nouvelle colocataire pour Louise ?
Mais devenir le voisin de Louise a un coût : 1 543 euros net par mois, charges comprises (comme l’APA et le crédit d’impôt). Ce qui ne semble pas déplaire à Sylviane, venue se renseigner sur la colocation. « Les prix sont tout aussi importants dans les Ehpad ou les maisons de retraite. » remarque celle qui aura bientôt 80 ans.
« Ici, il y a de la place (pas de système de liste d’attente) et de la proximité avec le personnel accompagnant. » remarque Sylviane. Elle envisage de rejoindre la colocation en cas de problèmes de santé.
A lire aussi : Béthune : pour son dirigeant, la colocation senior incarne “l’extension du logement”
Louise ne voit pas cela mal. « Cela ne me dérangerait pas si d’autres résidents arrivaient. » confie le doyen de la Chambre. Alors, la société Cetfamille cherche toujours. « Nous continuons à faire des visites, mais c’est un choix de vie qui demande un peu de réflexion, donc nous n’en sommes qu’aux débuts » explique Théodora Papathanassiu. Alors, quels seront les prochains visages de la colocation ? Le suspens demeure.
#Français