Début des travaux du Monument National 2ELGBTQI+ – .

Début des travaux du Monument National 2ELGBTQI+ – .
Début des travaux du Monument National 2ELGBTQI+ – .

Le mercredi 1er mai, l’inauguration des travaux a eu lieu sur le site du Monument national 2ELGBTQI+, à Ottawa. Titré Coup de tonnerre, ce monument témoignera de la discrimination vécue par des générations de personnes 2SLGBTQI+ tout au long de l’histoire canadienne, depuis les origines coloniales de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie jusqu’à la cruauté de l’État canadien lors de la purge LGBT. Il célébrera également la résilience des communautés queer et trans et servira d’inspiration pour le chemin à parcourir au Canada.

Le promoteur du projet, le LGBT Purge Fund, a souligné ce moment historique auprès des membres des communautés 2SLGBTQI+, des survivants de la purge LGBT, de l’équipe derrière le concept du monument et des porte-parole de la Nation Anishinabe Algonquine et du gouvernement du Canada. Les leaders et aînées autochtones, Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien, ainsi que Michelle Douglas et Martine Roy, respectivement directrice générale et présidente du Fonds PurgeLGBT, ont prononcé des discours percutants.

Pour Michelle Douglas, directrice exécutive du LGBT Purge Fund, « le monument national 2ELGBTQI+ est un emblème de résilience, de détermination et d’espoir. Il n’est pas seulement érigé pour les personnes qui ont survécu à la purge LGBT, mais pour toutes les personnes 2SLGBTQI+ au Canada qui ont subi de la discrimination et qui ont été marginalisées simplement parce qu’elles sont, aiment et prennent soin d’elles. s’exprimer à sa manière. Tant de gens y mettent leur cœur, leurs pensées et leurs expériences. Merci aux milliers de membres de la communauté qui ont contribué à en faire ce qu’il est aujourd’hui. Hétéro, queer et fier de l’être, ce monument s’adresse à tous et nous offre un espace pour écrire les prochaines pages de notre histoire. »

« Aujourd’hui, avec cette première pelletée de terre, nous rendons hommage aux personnes qui ont ouvert la voie aux membres des communautés 2SLGBTQI+, comme moi », a déclaré Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien. « Ce monument sera un point d’intérêt où tous les Canadiens pourront se rassembler, apprendre et être inspirés. Même s’il s’agit d’un lieu pour célébrer le progrès, il reste encore du travail à faire pour parvenir à un monde sûr et équitable dans lequel chaque être humain peut être lui-même et aimer qui il veut. Ce monument est un pas de plus vers un Canada où la diversité et l’égalité illumineront notre avenir et triompheront face à la haine. »

«Je fais partie de celles qui, comme plusieurs autres femmes queer, ont été injustement arrêtées et interrogées, puis exclues des Forces armées canadiennes pour indignité», a poursuivi Martine Roy, présidente du Fonds Purge LGBT. « Ce traumatisme m’a inspiré à me battre jusqu’au bout pour pouvoir être moi-même au travail et permettre aux autres de faire de même. En ces temps où les discriminations et la haine envers les personnes 2SLGBTQI+ gagnent en visibilité, Coup de tonnerre se veut être un symbole du chemin parcouru. Ce mémorial honorera notre histoire pour les générations à venir. Ce sera un phare pour les personnes encore contraintes de vivre en marge et un phare pour réaliser le changement auquel nous continuerons d’aspirer. »

Le monument Coup de tonnerre est érigé sur le territoire traditionnel non cédé de la Nation algonquine Anishinabe, à deux pas du pont du Portage et de la rue Wellington, en bordure de la rivière des Outaouais; il doit être inauguré à l’été 2025. Mené par le Fonds Purge LGBT, le projet est réalisé le ministère du Patrimoine canadien et la Commission de la capitale nationale. Les fonds utilisés à cette fin proviennent du règlement en 2018 d’un recours collectif contre le gouvernement fédéral. L’action a été intentée par des survivants de la purge LGBT, une campagne gouvernementale orchestrée des années 1950 au milieu des années 1990 pour traquer, harceler et licencier systématiquement les membres 2SLGBTQI+ des Forces armées canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale. Le monument est financé par des fonds qui n’ont pas pu être versés aux victimes dont le décès a précédé le règlement.

Coup de tonnerre a été conçu par la société Public City Architecture de Winnipeg, l’aîné Albert McLeod et les artistes Shawna Dempsey et Lorri Millan. Au cœur d’un parc paysager, une colonne massive va se fracturer sous la pression d’un nuage s’élevant en son centre, à l’image des communautés 2SLGBTQI+ qui se sont levées pour renverser les obstacles et réclamer justice et égalité. Les milliers de miroirs qui tapissent l’intérieur symboliseront la multiplicité des identités et rappelleront les personnes queer décédées trop tôt. Le cumulus ainsi représenté évoquera les esprits du tonnerre tirés des enseignements anishinabe – des esprits qui, par leurs tempêtes, régénèrent le territoire et rétablissent l’équilibre.

Des membres de la communauté 2SLGBTQI+, dont des survivants de la purge et des aînés autochtones queer, ont participé par milliers à la création du monument et des textes d’accompagnement.

Organisation à but non lucratif, le LGBT Purge Fund a été créé en 2018 pour administrer les projets de commémoration et de réconciliation menés dans le cadre de l’accord de règlement d’un recours collectif lié à la purge LGBT. Il est notamment responsable de la construction du monument national 2ELGBTQI+, qu’il finance à hauteur de 14 millions $ en tant que promoteur de projet. Le Fonds travaille également avec Patrimoine canadien et la Commission de la capitale nationale pour s’assurer que le monument soit construit conformément aux objectifs précisés dans l’entente de règlement et qu’il incarne la vision définie les personnes ayant survécu à la purge et l’ensemble de la communauté 2SLGBTQI+. au Canada.

La purge LGBT fait référence à une période allant des années 1950 au milieu des années 1990, au cours de laquelle le gouvernement du Canada a systématiquement traqué, harcelé et congédié les membres 2SLGBTQI+ des Forces armées canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale. Désormais connue sous le nom de « purge LGBT », cette campagne discriminatoire a été orchestrée aux plus hauts niveaux du gouvernement pour de prétendues raisons de sécurité nationale. Des milliers de vies ont été ravagées par cette purge, qui n’a officiellement pris fin qu’en 1992, lors d’un procès contre le gouvernement du Canada. Les survivants ont attendu des décennies, jusqu’en 2018, pour obtenir justice en remportant un recours collectif contre le gouvernement fédéral. Leur souvenir restera bien vivant dans ce monument.

 
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