Pierre Poilievre expulsé de la Chambre des communes après avoir traité Justin Trudeau de « fou » (« farfelu »)

Pierre Poilievre expulsé de la Chambre des communes après avoir traité Justin Trudeau de « fou » (« farfelu »)
Pierre Poilievre expulsé de la Chambre des communes après avoir traité Justin Trudeau de « fou » (« farfelu »)

La période des questions de mardi à la Chambre des communes du Canada a été brièvement plongée dans le chaos après que le Président ait exclu des débats le chef de l’opposition officielle, Pierre Poilievre.

Le chef conservateur avait refusé à quatre reprises de retirer ses propos qualifiant le premier ministre Justin Trudeau de « fou » (« fou »). farfelu “, En anglais). ” [Le premier ministre] continue de permettre à ces médicaments de tuer des gens dans nos hôpitaux et dans nos transports en commun. Quand mettrons-nous fin à cette politique folle et à ce Premier ministre fou ? » a scandé M. Poilievre.

Après avoir été réprimandé par le président de la Chambre, Greg Fergus, M. Poilievre a proposé de remplacer le mot par « radical », tout en gardant intacte sa critique de l’approche fédérale en matière d’accès aux médicaments.

“Je demande à nouveau de supprimer ce commentaire”, a déclaré M. Fergus en guise de quatrième et dernier avertissement. Jugeant son autorité bafouée, il invoque alors le règlement visant à expulser Pierre Poilievre des Communes.

Les conservateurs indignés

Les députés conservateurs se sont ensuite tous levés pour quitter l’hémicycle en signe de solidarité, ce qui a également mis fin à plusieurs minutes de brouhaha qui ont perturbé les discussions parlementaires. Juste avant, la députée conservatrice Rachael Thomas avait également été expulsée des Communes après avoir refusé de retirer des propos non parlementaires.

Prenant au clavier sur les réseaux sociaux, le chef de l’opposition a rapidement accusé le Parti libéral du Canada de l’avoir « censuré ». https://twitter.com/PierrePoilievre/status/1785383758574620878, il a répété les propos qui ont conduit à son expulsion de la Chambre. « C’est une politique folle de la part d’un Premier ministre fou qui détruit des vies », a-t-il écrit en anglais.

Le règlement de procédure et de usages des Communes prévoit que l’usage de propos insultants, provocateurs ou menaçants est strictement interdit. Cependant, cela dépend du jugement de son président s’il doit agir ou non. Si un député refuse d’obéir à cette dernière et retire ses propos, le Président peut lui refuser la parole jusqu’à ce qu’il ait retiré ses propos et même lui ordonner de se retirer de la Chambre pour le reste de la session.

Dans le cas présent, Pierre Poilievre a été exclu pour la journée de mardi. Il pourra rejoindre l’assemblée mercredi.

Des débats tendus

La période des questions de mardi s’est donc terminée avec la Chambre des communes vidée du tiers de ses députés, laissant le champ libre au Bloc québécois et au Nouveau Parti démocratique pour poser leurs questions au premier ministre et à son cabinet. Le chef du Bloc Yves-François Blanchet et le député néo-démocrate du Québec Alexandre Boulerice ont tous deux souligné avec moquerie le départ des conservateurs.

Les échanges ont pris dès le début une tournure très acrimonieuse. Le premier ministre Trudeau avait accusé son rival Poilievre de complaisance face aux suprémacistes blancs, à la suite d’une récente rencontre médiatisée avec des manifestants inspirés par le Convoi de la liberté dans les provinces de l’Atlantique.

Le chef conservateur a répondu en rappelant les épisodes costumés du Premier ministre, traité de « raciste pratiquant » pour son usage de visage noir en 2001, provoquant une indignation générale dans les rangs du gouvernement. Réprimandé pour cette insulte, il a changé de braquet pour critiquer la décriminalisation de la consommation de certaines drogues en Colombie-Britannique.

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