Enora, 17 ans, vit sur un voilier à Lorient

Enora, 17 ans, vit sur un voilier à Lorient
Enora, 17 ans, vit sur un voilier à Lorient

La tête blonde d’Enora, 17 ans, sort de la cabine de son voilier et nous invite à entrer, tout sourire. Nous nous dépêchons de nous mettre à l’abri. Une dépression commence tout juste à s’abattre sur la côte sud de la Bretagne, et la météo est franchement peu engageante. La jeune fille craint-elle les rafales qui souffleront ce soir ? « Oh, y a-t-il une tempête ? Oh non, ça ne m’inquiète pas du tout. Elle est sereine.

“Je trouve ça drôle”

« C’est ma cabane, c’est le salon, la cuisine, la cabane de mon père, les toilettes. Donc “. En seulement 20 secondes, nous sommes arrivés chez le propriétaire. Le voilier est amarré dans le bassin d’eau, juste en face du palais des congrès. Enora Courrier, élève de première année au lycée Colbert de Lorient, y vit une semaine sur deux avec son père depuis un peu plus de deux ans. Pas ordinaire pour un lycéen ! A ses amis, elle dit généralement qu’elle habite « sur le port ». « Ils ne comprennent pas tout de suite. J’insiste, oui, DANS le port. Ils sont d’abord surpris, puis impressionnés. C’est vrai que c’est différent, mais c’est comme dire que je vis dans une yourte j’imagine. Je trouve ça drôle», dit simplement Enora. Elle y voit même un avantage : “C’est plus proche du lycée, je me lève moins tôt le matin quand je suis ici.”

Double vie

Lorsqu’elle n’habite pas le quai du port de Lorient, elle vit avec sa mère dans une maison à Etel. Cette double vie lui plaît. «Je m’amuse beaucoup à être sur un bateau. J’aime les petites tâches, remplir les bouteilles d’eau, le réservoir, m’occuper du branchement électrique… Et je suis toujours à dix mètres maximum de mon père. Dans sa grande maison d’Etel, elle avoue se laisser aller un peu plus. Elle a tendance à accumuler des affaires dans sa chambre, alors que sur le voilier, il n’y a pas de place pour une adolescente. Dans sa petite cabane, la décoration est sobre, pour ne pas dire inexistante. «J’aime cette différence», conclut-elle.

Histoire de famille

Le vent s’est levé et le bateau commence à tanguer. Enora n’est pas dérangée pour deux centimes. En fait, elle ne « s’en rend même pas compte ». Est-ce parce que la voile est dans son sang qu’elle est si à l’aise sur l’eau ? Ses parents avaient déjà vécu la vie sur un bateau, avant sa naissance et avec sa sœur lorsqu’elle était encore bébé. « Ils vivaient aux Antilles. En Jamaïque et en Martinique. De retour en France métropolitaine, sur la terre ferme, la voile reste très présente. Enora se souvient des années de cours de voile, des régates sur un plus petit voilier acquis par ses parents et des navigations jusqu’à Groix. Et aussi le convoyage du petit bateau jusqu’au Havre un été, pour le ramener chez sa grande sœur qui vit en Normandie. Deux semaines de navigation avec son père, qu’elle raconte les yeux pétillants. « J’aime beaucoup la voile », résume-t-elle.

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Enora Courrier sur la place, un espace qu’elle partage une semaine sur deux avec son père. (Le Télégramme/Marie Sébire)

Enora a encore pu tester les limites de l’expérience de la vie en mer. L’été dernier, en 2023, le voilier a passé du temps au mouillage à Etel. Pas loin du rivage, certes, mais la situation nécessitait toute une logistique, et une annexe pour rejoindre la terre ferme. « Je ne me serais pas vu faire ça pendant les heures d’école ! » A cette époque, l’adolescent suit une formation de moniteur de voile au club nautique. Pourtant, l’eau est définitivement son élément. « On en profite en étant au port. Le matin ici, le lever du soleil se reflète dans l’eau, c’est super beau.

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