malgré les pluies, « nous ne sommes pas protégés de la sécheresse »

Un nouvel été marqué par interdiction d’arroser votre pelouse, remplir votre piscine et laver votre voiture dans la métropole de Lyon ? Pour économiser l’eau, la préfecture du Rhône multiplie les arrêtés interdisant temporairement différentes pratiques en période de pénurie des nappes phréatiques.

Dès le 6 juillet 2023, des restrictions d’usage de l’eau ont été mises en place face à la situation critique de pénurie d’eau dans le département du Rhône, comme en 2022. Faut-il s’attendre à la même chose en 2024 ? On fait le point.

Un niveau « correct » dans le Rhône

«Nous partons de très très faiblel’été dernier a été vraiment terrible», diagnostique Guillaume Séchet, météorologue à Météo Villes. Heureusement, « les pluies de la saison froide ont pu compenser le manque ».

En mars, il a plu pas mal, +180% par rapport à la normale. Quant à l’hiver, par rapport aux cumuls totaux du Rhône, il n’a pas forcément plu plus que la normale. Les nombreuses pluies du mois d’avril ne sont pas aussi importantes sur les nappes phréatiques, car il y a plus d’évaporation qu’en saison froide.

En moyenne, les nappes phréatiques du Rhône sont à un niveau « correct » fin avril. « La région est dans une situation particulière dans la mesure où même s’il a plu pas mal pendant la saison froide, la géologie du département a mis le Rhône dans une situation qui n’était pas pas non plus satisfaisant. Là, ça est revenu. »

“Nous ne sommes pas à l’abri de la sécheresse”

Mais la végétation est en avance cette année et dessine déjà dans les nappes. Les pluies d’avril ont donc beaucoup moins d’impact sur les réserves, sans compter l’évaporation, indique le météorologue.

Nous ne sommes pas à l’abri de la sécheresse pour les prochains mois. Les nappes phréatiques sont encore assez basses selon les secteurs, notamment au nord-est de Lyon, vers l’Ain. Ceux-ci n’ont pas su se remplir suffisamment même si le niveau est élevé au nord de Lyon.

Si la situation est actuellement plutôt bonne, « il ne devrait pas y avoir des mois et des mois de temps sec marqué, car on se replierait » en dessous de la normale et en période de sécheresse. »

Le risque reste moindre que l’été dernier, mais n’est pas exclu. Sans compter les différences très importantes selon les secteurs du fait de leurs particularités géologiques.

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