Le « cauchemar » d’une infirmière menacée d’expulsion du pays

Le « cauchemar » d’une infirmière menacée d’expulsion du pays
Le « cauchemar » d’une infirmière menacée d’expulsion du pays

Une infirmière française, qui travaille à l’hôpital de Granby depuis 2021, peine à renouveler son permis de travail. Anaïs Terka et son compagnon ont adressé leur demande en bonne et due forme à Immigration Canada en janvier dernier, mais ils risquent désormais d’être expulsés du pays.

“Imaginez : on vous donne trois mois pour planifier votre vie ailleurs… Je défie quiconque de rester calme dans une telle situation”, déclare Frédéric Laurent, le conjoint d’Anaïs Terka, au téléphone avec La presse.

Le couple a quitté la France pour s’établir à Granby il y a trois ans, après que Recrutement Santé Québec (RSQ) ait fait appel à Anaïs Terka pour l’aider à combler la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de la santé. « Nous avions envie de vivre une aventure, alors nous avons sauté sur l’occasion », poursuit le trentenaire.

Anaïs Terka et son compagnon se sont construit une vie heureuse dans leur ville d’accueil. « Nous avons une maison que nous aimons beaucoup, deux chatons, un réseau social, nous avons toute notre vie ici », énumère Frédéric Laurent, qui travaille dans le milieu du sport automobile. En janvier, le couple a décidé de faire durer le plaisir et de demander un renouvellement de permis de travail.

Anaïs Terka et Frédéric Laurent ont renouvelé leur bail en mars, juste à temps pour apprendre que leur demande avait été refusée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), quelques jours plus tard. « On nous avait donné trois mois pour quitter le pays », raconte Frédéric Laurent.

“Nous sommes complètement impuissants”

IRCC affirme qu’Anaïs Terka et Frédéric Laurent n’ont pas fourni leur Certificat d’acceptation du Québec (CAQ), un document obligatoire. « Mais je l’ai mis en ligne lorsqu’on m’a demandé à nouveau en janvier ! » s’étonne l’infirmière, qui qualifie cette impasse de « cauchemar administratif ».

Avec l’appui du cabinet de leur députée fédérale, Andréanne Larouche, le couple a déposé le même jour une demande de réexamen de sa décision auprès d’Immigration Canada. Trois semaines plus tard, aucune nouvelle. «Nous sommes complètement impuissants», déclare Anaïs Terka.

Sans permis de travail, Frédéric Laurent et Anaïs Terka sont au chômage depuis un mois. « Les revenus baissent, nous sommes très inquiets », déplore Frédéric Laurent.

Le couple a deux options : attendre qu’Immigration Canada leur réponde ou soumettre à nouveau une nouvelle demande entièrement. « Mais cela fait 3 à 6 mois d’attente, pendant lesquels on ne peut pas travailler », déplore Anaïs Terka. C’est peut-être la fin d’un rêve pour l’infirmière. « Nous avions très envie de poursuivre notre voyage ici, de continuer à découvrir d’autres beaux coins du pays et de partager d’autres moments avec le réseau que nous avons construit ici. »

IRCC n’a pas immédiatement répondu à la demande de réaction de La presse.

 
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