INFOS BFM Alsace. Les deux hommes ont été condamnés, lundi 29 avril, à deux ans de prison, dont un an, pour avoir frappé un homme au cours du week-end précédent.
Ils ont été reconnus coupables d’un « attentat d’une rare violence », « totalement gratuit ». Alexis Coutelle et Temoana Teautoua, deux militaires âgés de 19 et 21 ans, ont été condamnés lundi 29 avril à deux ans de prison dont un ferme mais sans mandat de dépôt, pour un passage à tabac homophobe survenu à Strasbourg.
Le tribunal leur a également interdit d’avoir des contacts avec la victime et de comparaître à Strasbourg pendant trois ans, ainsi que de détenir une arme pendant cinq ans.
Selon nos informations, une procédure de radiation de l’armée a été engagée à l’encontre des deux militaires, nouvellement recrutés au 152e régiment d’infanterie de Colmar et toujours en période probatoire.
“C’est la sanction la plus lourde dans l’armée”, indique l’état-major de la zone de défense nord-est à BFM Alsace.
Un statut « militaire » revendiqué
Les faits se sont produits durant le week-end du 27 au 28 avril, au centre de la capitale alsacienne. A l’issue d’une soirée bien arrosée, les deux hommes ont sévèrement frappé la victime, qui souffre désormais d’un traumatisme crânien, d’un tympan perforé et de plusieurs dents qui bougent. La victime s’est vu prescrire une ITT de dix jours.
Selon des témoignages rapportés par l’Agence France-Presse (AFP), Alexis Coutelle a notamment comblé la victime d’insultes homophobes, tout en insistant sur son statut de « militaire ».
Temoana Teautoua était de son côté poursuivi pour le vol violent du sac de la victime, qui contenait de l’argent et deux téléphones portables. En garde à vue, il a déclaré qu’il « n’avait jamais aimé les homosexuels » et qu’il était « encore plus en colère » lorsqu’il soupçonnait que la victime l’était. Ce dernier affirme également avoir entendu des commentaires négatifs sur les « homosexuels » et les « Arabes » lors de son éducation en Polynésie, la victime étant également d’origine maghrébine.
Les deux militaires ont reconnu les faits et présenté leurs excuses au jeune homme. Le tribunal leur a ordonné de « traiter au plus vite » leur « impulsivité ».
Léo Fleurence, avec Florian Bouhot
