la montée de la haine envers les communautés mise en avant dans un agenda

la montée de la haine envers les communautés mise en avant dans un agenda
la montée de la haine envers les communautés mise en avant dans un agenda

Un agenda transphobe et homophobe. Il s’agit de l’outil de campagne percutant de la Fondation Émergence, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, qui sera célébrée le 17 mai.

Des droits qui reculent et des événements qui sont rappelés quotidiennement pour ne pas oublier. La Fondation Émergence a voulu frapper l’imagination en démontrant que la lutte pour les droits des communautés LGBTQ+ est loin d’être terminée et qu’ils sont bafoués au quotidien.

Dans cet agenda, la Fondation Émergence revient en 2023 pour démontrer symboliquement le déclin très actuel des droits de la communauté LGBTQ+. Plus de 400 événements LGBTQ+phobes ont été enregistrés dans le monde.

La Fondation a donc choisi cette année le thème « Dénoncer les idées dépassées ».

«Nous partons du constat que le climat s’est vraiment dégradé ces deux dernières années. On voit ce qui se passe aux États-Unis, avec plus de 400 projets de loi anti-LGBT, le retrait de l’enseignement sur la diversité sexuelle et de genre dans les écoles et, même au Canada, la montée des crimes haineux touchant les communautés LGBTQ+ », souligne Laurent Breault, directeur général de la Fondation.

La Fondation a conçu un agenda LGBTQ+phobique comme outil de campagne cette année, afin de démontrer le déclin des droits des personnes issues des communautés LGBTQ+.

Catherine Bouchard

Trans, accompli, mais craintif

Béatrice Robichaud, 40 ans, est une femme trans accomplie dans le milieu des affaires québécois. Elle est copropriétaire, avec son frère, de Panthera Dental, spécialisée dans la fabrication de produits pour l’industrie dentaire.

Appelée à voyager partout dans le monde pour son travail, elle est bien placée pour témoigner de l’absence d’environnement sécurisé dans certains pays.

Béatrice Robichaud est une femme trans qui réussit en affaires. Malgré cela, elle craint de se rendre dans certains endroits pour son travail.

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC

Elle est allée dix fois à Londres, une ville qu’elle adore et qui bouillonne dans son monde professionnel. Depuis son coming-out il y a huit ans, elle craint d’y aller.

« Est-ce que c’est sans danger pour moi ? En ce moment, c’est un sujet là-bas [les droits LGBTQ+]. Je me demande si, pour les politiques, l’accès au logement n’est pas moins important que [l’usage par les trans] toilettes.”

Les débats sur la scène politique sont, selon lui, de plus en plus intenses et créent des lacunes problématiques pour la promotion des droits. Elle craint aussi les États-Unis et certains pays asiatiques et arabes, où les lois sont parfois extrêmement répressives envers la communauté LGBTQ+.

“En tant que membre de la communauté, on me recommande de ne pas aller dans ces pays, car ils ont des lois qui peuvent aller très loin, et même parler de peine de mort”, déplore M.moi Robichaud.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Emmanuel Macron présidera un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale à 18h30
NEXT Macky a été clair, c’est Sonko qui a été ambigu » (universitaire)