Et si la Suisse gagnait la prochaine édition de l’Eurovision ? – rts.ch – .

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Et si la Suisse gagnait la prochaine édition de l’Eurovision ? – rts.ch – .

Une victoire suisse à l’Eurovision le 11 mai à Malmö, en Suède, n’est pas du tout improbable. Nemo, l’artiste biennois qui représente notre pays avec sa chanson «The Code», est le grand favori. En cas de succès, ce serait à la Suisse d’organiser le concours l’année prochaine.

La chanson de Nemo, « The Code », séduit les fans de l’Eurovision, et le Biennois l’est aussi donné gagnant parmi les bookmakers depuis des semaines. Sa chanson a même dépassé les quatre millions d’écoutes sur la plateforme Spotify.

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>> Relisez : Nemo représentera la Suisse à l’Eurovision 2024 avec la chanson « The Code »

Trente-six ans après la victoire de Céline Dion, la Suisse n’a jamais été aussi proche de remporter à nouveau l’Eurovision, concours organisé depuis 1956 par l’Union européenne de radiodiffusion (UER). «Nous sommes convaincus que nous pouvons obtenir un bon classement pour la Suisse cette année avec Nemo et ‘The Code’», explique Yves Schifferle, chef de la délégation suisse, mardi dans La Matinale de la RTS.

« Cette confiance n’est pas infondée, mais plutôt basée sur les retours euphoriques des fans et de la presse. Je n’ai jamais reçu autant d’e-mails et de messages WhatsApp. Les gens sont enthousiastes et ils ont de bonnes raisons de l’être. Pour le moment, nous sommes gagnants. Cela nous met en confiance», confie-t-il.

Nous n’avons jamais eu autant de chances de gagner !

Jean-Marc Richard, commentateur de l’Eurovision depuis 1992 sur la RTS

Jean-Marc Richard, commentateur du programme depuis plus de trois décennies pour la RTS, partage également cet optimisme : « Nous n’avons jamais eu une telle chance de gagner ! Nous étions proches avec Gjon’s Tears (les Fribourgeois ont terminé troisièmes en 2021, ndlr). Mais cette année, c’est encore plus fort, car la concurrence est un peu moins évidente. Je suis assez confiant, même si cela reste la Suisse et que nous sommes un pays plus petit que les autres aux yeux du public. Mais le vote du jury ne laisse aucun doute.»

>> A lire aussi : Le Suisse Gjon’s Tears termine troisième à l’Eurovision, remporté par l’Italie

Selon Jean-Marc Richard, le succès de Nemo s’explique par sa personnalité unique. « Nous avons atteint un niveau de qualité difficile à égaler en termes de chansons. Mais la personnalité de Nemo fait toute la différence : il est extrêmement sympathique, il a un côté un peu coquin, dans le sens où il affronte les difficultés avec aisance, gentillesse et convivialité. De plus, il a des capacités vocales incroyables ! Sa performance est toujours au rendez-vous, ce qui n’est pas le cas de certains autres artistes. On peut être charmé par leur performance vidéo, mais en concert, elle est souvent décevante. . Ce n’est pas le cas de Nemo. Il n’a jamais déçu.

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“Recherche préliminaire”

Si Nemo gagnait, ce serait donc à la Suisse d’accueillir l’événement en 2025. En effet, c’est toujours au pays vainqueur d’organiser et d’accueillir l’édition suivante, sauf circonstances exceptionnelles. En 2023 par exemple, malgré la victoire en 2022 de l’Orchestre Kalush, l’Ukraine a laissé sa place au Royaume-Uni pour des raisons évidentes de sécurité.

En cas de victoire suisse, la Société Radio-Télévision Suisse (SSR) serait chargée d’organiser l’événement. Comme Nemo figure en tête des prévisions, la SSR a déjà effectué « quelques recherches préliminaires », indique le porte-parole de la SSR, Nik Leuenberger. Elle assure de le faire à chaque fois que le succès de la chanson « made in Switzerland » est obtenu.

Organiser l’Eurovision « serait un défi », admet la SSR, « avec un impact important sur le budget et les ressources ». Elle se veut toutefois rassurante en soulignant que d’autres chaînes en Europe ont réussi à financer l’événement.

Pourtant, une rumeur a refait surface l’année dernière dans les coulisses de l’Eurovision. Un ancien directeur du divertissement de France 2 affirmait avoir reçu « l’ordre de perdre » en 1999 de la part de l’ancien patron de France Télévision pour « des raisons économiques », dans les colonnes du journal Le Parisien.

Perdre l’Eurovision pour ne pas l’organiser l’année suivante ? C’est une légende urbaine

Jean-Marc Richard, commentateur de l’Eurovision depuis 1992 sur la RTS

Jean-Marc Richard écarte cette affirmation, assurant qu’il s’agit d’une « légende urbaine ». Il cite l’exemple de la Turquie, qui a remporté le concours en 2003 « au détriment » de la Belgique, ce qui avait suscité des accusations selon lesquelles la Belgique avait délibérément perdu. Il souligne toutefois qu’il s’agit d’un vote purement public et que ce type d’allégations est souvent utilisé comme excuse lorsque les résultats ne correspondent pas aux attentes.

Pas de dépôt en Suisse

Jean-Marc Richard assure qu’il n’a jamais été question de perdre la Suisse, même si certains responsables s’inquiètent des coûts potentiellement élevés d’organisation de l’événement. Il souligne qu’il serait absurde que la RSS sabote ses chances de victoire après tant d’efforts pour atteindre le niveau actuel. Il évoque la collaboration avec des artistes et compositeurs suisses via des camps d’écriture de chansons organisés par la Société suisse pour les droits des auteurs d’œuvres musicales (SUISA).

En ce qui concerne les coûts, la SSR ne souhaite pas fournir de chiffres précis, mais le budget des dernières éditions était entre treize et trente millions de francs. La SSR aura des discussions pour connaître les coûts de l’événement avec les pays qui ont accueilli la compétition ces dernières années : les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie et l’Autriche.

Quoi qu’il en soit, la RSS ne doit pas supporter seule les coûts. Les droits de retransmission payés par une cinquantaine de membres de l’UER devraient couvrir une grande partie des coûts. À cela s’ajouteraient les sponsors et la vente des billets pour les deux demi-finales et la finale.

Genève, une option

La ville hôte devra également contribuer financièrement à l’organisation de l’événement. Plusieurs villes suisses sont déjà envisagées, notamment Zurich, Bâle et Genève, qui disposent des infrastructures nécessaires pour accueillir l’Eurovision. « Ce n’est pas simple d’organiser une compétition comme c’était le cas il y a quelques années à Lausanne (1989, ndlr). Aujourd’hui, la compétition a pris une telle ampleur », explique Jean-Marc Richard.

Contactée par la RTS, la Ville de Genève confirme avoir reçu une demande de « renseignements préliminaires » par e-mail de la part de la SSR, mais elle attend les résultats du concours avant de prendre une décision. «Si la Suisse gagne, nous serions ravis d’accueillir un événement comme l’Eurovision. Genève est une ville accueillante pour les congrès…», indique le bourgmestre de Genève Alfonso Gomez.

Des millions d’avantages économiques

Liverpool a débloqué une enveloppe de plus de 2 millions de francs pour l’événement en 2023. Un montant doublé par les autorités de la région. L’UER, la BBC et le gouvernement britannique ont apporté un soutien supplémentaire avec un budget total estimé entre 9 et 19 millions de francs.

LE conséquences économiques les restaurants, magasins, bars et hôtels ont été estimés à plus de 60 millions de francs par la région, et la ville a accueilli plus de 470 000 visiteurs, sans compter les 160 millions de téléspectateurs qui ont assisté à la finale.

Valentin Jordil

 
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