« Les habitants sont-ils en danger ? Des maisons et une école menacées d’effondrement à cause de l’érosion

« Les habitants sont-ils en danger ? Des maisons et une école menacées d’effondrement à cause de l’érosion
« Les habitants sont-ils en danger ? Des maisons et une école menacées d’effondrement à cause de l’érosion

Dans le Lot-et-Garonne, dans le petit village de Monheurt, l’inquiétude grandit. Les berges de la Garonne s’effondrent au rythme des crues. La mairie, mais aussi l’école, située au bord de la rivière, sont menacées par cette érosion.

A Monheurt, entre Marmande et Agen, la Garonne fait partie du paysage et des inondations sont souvent redoutées. Au plus fort du phénomène, le village de 190 habitants, situé au confluent du Lot et de la Garonne, devenait même parfois une île.

« La dernière grande crue remonte à 2020 avec un niveau de 9,53 m», précise José Armand, le maire. Mais cette inondation et les précédentes ont fini par ronger la berge, menaçant désormais la mairie et l’école de la ville.

En conséquence, la petite aire de jeux ombragée a été fermée. « Nous avions un jardin scolaire à l’ombre. Nous devons désormais rester dans la cour d’honneur avec peu d’ombre. »se désole Lucie Thomas, la directrice de l’école.

VIDEO►► Voir le reportage sur le village de Monheurt menacé par l’érosion




durée de la vidéo : 00h01mn28s

Reportage France 3 Aquitaine d’Ingrid Gallou et José Sousa à Monheurt dans le Lot-et-Garonne.


©FTV

Plus problématique encore, une dizaine de logements construits en bord de Garonne sont en attente. Le maire a également pris un arrêté interdisant l’accès aux jardins des maisons et aux allées bordant la berge.

Après la crue de 2020, le maire s’est posé une question.

Ce phénomène d’érosion va-t-il s’arrêter ou est-il progressif et pourrait mettre en danger les riverains ?

José Armand

Maire de Monheuret

“Je pense que oui», poursuit le maire, «parce qu’il y a eu un effondrement, il y a 30 ans, qui est allé jusqu’aux fondations des maisons.»

José Armand a donc alerté les pouvoirs publics, dont le président de la République. Une étude a été financée par la communauté de communes qui préconise d’importants enrochements pour régénérer la berge. “Il doit être cohérent avec les enrochements qui sont en amont et en aval et qui ont retenu et revoir les systèmes de protection des berges, les palplanches qui ne sont plus fiables”, précise le maire. “Mais pour cela, il faut d’abord créer un chemin pour que les machines puissent accéder et amener les roches.complète l’élu.

L’opération d’enrochement est complexe et surtout coûteuse, au moins 700 000 euros, soit 3,5 fois le budget de la commune.

Cependant, ce financement est au point mort. “Nous pensions au fonds vert de l’Etat, mais nous n’y sommes pas éligibles”dit le maire qui espère néanmoins une solution d’ici 2025.

 
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