Hausse du Smic, réforme des retraites : les premières indiscrétions

Hausse du Smic, réforme des retraites : les premières indiscrétions
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Le compte à rebours avant le nouveau cycle de dialogue social est lancé. Le gouvernement multiplie les contacts avec les syndicats et la CGEM dans l’espoir de pouvoir en finir avant le 1er mai. Si des avancées ont été enregistrées dans le dossier relatif au projet de loi encadrant l’exercice du droit de grève, le suspense demeure quant au sort des discussions autour de « l’amélioration des revenus » et de la réforme des retraites. “Le gouvernement a fait un effort pour augmenter les salaires, mais sa réalisation dépendra de l’acceptation par les syndicats de la réforme des retraites.», nous confie une Source proche des négociations.

Alors que les syndicats déplorent le manque de précisions sur le contenu de la réforme de l’impôt sur le revenu (IR) et des retraites, le gouvernement s’est jusqu’ici contenté d’évoquer les principes directeurs du nouvel accord social qui pourrait être signé dans les prochaines 48 heures.

Lire aussi : Augmentation des salaires, réforme des retraites et droit de grève : l’UMT fait pression sur le gouvernement

Une chose est néanmoins sûre, le gouvernement a déjà donné son accord pour une révision du barème IR, combinée à une augmentation générale des salaires dans le secteur public (à l’exception des fonctionnaires de l’Éducation nationale et des professionnels de santé qui ont déjà bénéficié de l’augmentation lors des précédents cycles de dialogue social).

Vers une augmentation du Smig

Il en va de même pour les Smig du secteur privé. Comme les augmentations précédentes, nous nous dirigeons vers une nouvelle augmentation de 10% en deux tranches. Une fois cette mesure mise en œuvre, le salaire minimum au Maroc devrait passer de 3.111 dirhams à 3.422 dirhams.

La mise en œuvre de ces mesures ne pourra intervenir avant janvier 2025, notamment pour la réforme des IR qui doit figurer dans la prochaine loi de finances.

Concernant l’épineuse question des retraites, au stade actuel des négociations, le gouvernement s’est seulement prononcé sur le cadre et les orientations stratégiques de la réforme. Selon nos informations, l’exécutif a évoqué la possibilité d’une réforme systémique en 2025, basée sur un plan dualiste selon deux pôles (public et privé), suivi d’un réajustement paramétrique (relèvement de l’âge de la retraite, modification du taux de cotisation, etc. .) entre 2026 et 2027.

Le scénario défendu par le gouvernement repose sur la création d’un régime de base unique par répartition, obligatoire pour tous les travailleurs (quel que soit leur statut). Puis, dans un deuxième temps, l’idée est de créer un deuxième niveau de retraite complémentaire obligatoire, fonctionnant également selon un système de répartition. Enfin, ce système pourrait alors être complété par un régime optionnel géré par capitalisation.

Concernant les ajustements paramétriques, on sait que le gouvernement souhaite repousser l’âge légal de la retraite actuellement fixé à 63 ans dans le secteur public et à seulement 60 ans dans le privé. On ne sait pas encore combien d’années il faudra pour relever l’âge de la retraite, ni comment atteindre l’objectif d’harmonisation entre le secteur public et le secteur privé. Du côté du gouvernement, on veut rassurer que la réforme sera progressive et devra garantir une répartition équitable des efforts entre le salarié et l’employeur (public ou privé).

 
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