La modernisation des blocs opératoires de l’Hôtel-Dieu commence

Très attendue, la modernisation des blocs opératoires de l’Hôtel-Dieu de Lévis est désormais en route. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le ministre responsable de Chaudière-Appalaches et député de Lévis, Bernard Drainville, ont récemment confirmé le début des travaux préparatoires au projet.

« Le député est content. Les besoins en infrastructures sont nombreux partout au Québec. Il me tenait à cœur que le projet de l’Hôtel-Dieu de Lévis ne subisse pas la pression que nous vivons avec l’explosion des coûts des différents projets. […] Avec ce projet, nous consolidons la place de l’Hôtel-Dieu de Lévis et du CISSS de Chaudière-Appalaches dans le réseau de la santé. C’est une bonne nouvelle pour les citoyens de Lévis et de Chaudière-Appalaches. Le gouvernement investit ici dans la santé, il envoie un message d’avenir et nous croyons que cet hôpital a un bel avenir devant lui. Pour le personnel, c’est super important puisqu’on va leur donner des équipements à la fine pointe de la technologie», a immédiatement affirmé Bernard Drainville, ravi, lors d’une entrevue avec le Journal le 22 avril.

Concrètement, Québec agrandira l’hôpital de Lévis grâce à un investissement de près de 475 millions de dollars. Pour ce faire, un nouveau pavillon, situé à l’intersection des rues Saint-Omer et Wolfe, sera construit. A noter cependant que le business case du projet « est encore en cours d’élaboration » et devrait « normalement être soumis » pour approbation par le Conseil des ministres plus tard cette année, « afin d’autoriser son achèvement ».

Le nouveau bâtiment abritera notamment un bloc opératoire de 12 salles d’opération, soit trois de plus qu’actuellement. Cela augmentera la capacité des salles d’opération de plus de 30 %. L’offre chirurgicale en chirurgie ambulatoire sera « maximisée » à cet endroit, pour compléter l’offre déjà existante au Centre Paul-Gilbert.

L’unité d’endoscopie sera quant à elle « mise à jour et optimisée » par le regroupement de trois spécialités, soit la gastroentérologie (regroupement des activités du Centre Paul-Gilbert et de l’Hôtel-Dieu de Lévis), la pneumologie et l’urologie. Les unités de retraitement des dispositifs médicaux et endoscopiques seront « renforcées et mises aux normes en vigueur ».

À terme, Bernard Drainville assure également que l’apparition de ce nouveau pavillon dans le paysage du secteur Bienville n’aura pas d’impact sur la capacité de stationnement. Actuellement, le stationnement des visiteurs de l’Hôtel-Dieu de Lévis s’y trouve. « Les places de parking seront toutes préservées, nous ne perdrons aucune place de parking avec ces travaux. Les lieux condamnés pour les travaux seront récupérés.

Ajustement à l’inflation

Pour concrétiser le projet promis notamment par son prédécesseur, François Paradis, l’actuel député de Lévis, le ministère de la Santé, la Société québécoise des infrastructures et le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ont dû faire preuve d’imagination. . En effet, comme d’autres projets d’infrastructures au Québec, le projet a vu ses coûts grimper en raison de l’inflation.

Initialement estimée à 375 millions de dollars, la facture de modernisation de l’Hôtel-Dieu de Lévis s’élève désormais à 575 millions de dollars. Si le budget du projet financé principalement par le gouvernement du Québec a été révisé à la hausse de 97,5 millions de dollars, 472,5 millions de dollars se trouvent actuellement dans l’enveloppe dédiée à l’agrandissement.

Pour éviter une mise en attente du projet, les délais seraient prolongés de 17 mois, jusqu’en février 2029, et il a été décidé d’achever le centre logistique qui sera annexé au pavillon Saint-Joseph existant (NDLR : avec ce tronçon, les activités logistiques, telles que les livraisons de matériel, seront séparées des activités cliniques et clients). Les étages 6 à 10 du centre logistique seront en effet construits dans une phase ultérieure.

« On a ramené le projet à 472,5 millions de dollars, on a coupé la poire en deux. Le centre logistique sera plus bas que prévu, mais nous coulerons quand même les fondations pour réaliser les travaux de ce centre dans une phase ultérieure. Ce qui est important, c’est que tout le programme clinique, tout ce qui touche le patient, soit préservé (dans la première phase du projet)», a soutenu M. Drainville.

Première étape franchie cette année

Ces travaux de construction du nouveau pavillon seront lancés l’an prochain, si le gouvernement caquiste donne le feu vert. Cette année, les travailleurs s’affaireront à déplacer les liaisons de télécommunications qui transitent actuellement par le stationnement, situé à l’intersection des rues Saint-Omer et Wolfe. Ces câbles seront déplacés dans un nouveau conduit souterrain en béton qui sera situé sous l’allée d’accès principale à l’hôpital.

Aussi, le CISSS-CA pourra commander des équipements pour le nouveau bâtiment, notamment pour son chauffage, sa ventilation et sa climatisation. C’est grâce à une subvention provinciale de plus de 2,1 millions de dollars que ces deux premières étapes pourront être franchies.

« Ce n’est pas une annonce (pour faire attendre les gens avant le début des travaux). Nous commandons du matériel et déplaçons les câbles de communication pour que les travaux puissent débuter en 2025. Nous lançons ces travaux préparatoires pour qu’il n’y ait pas de retard dans les travaux car nous attendons du matériel. Ces travaux (préparatoires) marquent donc le véritable début de la modernisation de l’hôpital », a assuré en conclusion Bernard Drainville.

 
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