L’œuvre a élu domicile au premier étage du pavillon Claudette-MacKay-Lassonde, après avoir pris une place de choix au cœur du l’exposition Zér0, présenté par Espace pour la vie à la Biosphère. Cette exposition temporaire, initiée par les enseignants Virginie Francoeur Et Sophie Bernard, a mis en valeur les données de la recherche sur le zéro déchet, à travers un parcours expérientiel et réflexif. Ainsi, l’arbre de 16 pieds de haut est le résultat d’une rencontre inédite entre l’art du studio Ascètes et la science de Polytechnique Montréal.
Fabriqué du tronc jusqu’aux feuilles à partir de déchets plastiques, il constitue un vigoureux rappel : « nos déchets proviennent aussi des éléments de la nature et ils méritent d’être traités avec respect », argumentent les créateurs Alexis Vaillancourt, Olivier Bonnard et Olivier Heaps- Drolet.
Histoire de nouvelles vies
Le cycle de réutilisation, initié par l’œuvre, se poursuit. Après la récente clôture de l’exposition Zér0, l’arbre lui-même se voit revalorisé, grâce à son adoption par le polytechnicien.
La volonté d’assurer sa pérennité au sein de l’enceinte universitaire, prolongeant ainsi son impact artistique et écologique, s’est concrétisée grâce au leadership de la Direction de la Recherche et de l’Innovation (DRI), avec la contribution du Bureau de Développement durable et sociétal (BDDS) .
Une œuvre qui incarne le renouveau, qui à son tour embrasse une nouvelle vie, est une métaphore inspirante pour la prochaine génération d’ingénieurs. En atterrissant à Polytechnique, l’arbre retrouve un nouveau souffle et un nouveau public. En rotation, ce public sera renouvelé au rythme des cohortes étudiantes.
Ingénierie et éco-responsabilité
Physiquement saisissant. Symboliquement imposant. Cet arbre sculptural monumental reflète une réflexion sur la responsabilité environnementale des ingénieurs. En illustrant la beauté de la réinvention, il valorise l’adaptabilité et matérialise une preuve de concept : il est possible – et souhaitable – de redéfinir des trajectoires.
Bref, il ne fait aucun doute qu’en présence d’une création qui offre un nouveau départ aux déchets, la conscience écologique grandit. L’importance de considérer l’ensemble du cycle de vie d’un projet et d’intégrer les principes de circularité est soulignée. Il y a ici un appel à l’émotion et à la raison ; un encouragement à penser de manière créative et innovante, en explorant des solutions non conventionnelles pour résoudre les problèmes.
« Puiser à l’infini dans un pool limité de ressources est un calcul futile et non durable. Faire revivre des matériaux jugés obsolètes représente néanmoins plus qu’une contrainte mathématique, c’est un impératif moral. Nous travaillons également activement sur un projet phare en ce sens», souligne le directeur associé des innovations et des impacts à Polytechnique Montréal, Olivier Grenier.
Centre d’innovation en technologies propres
L’idée d’accueillir l’arbre découle directement de l’ambitieux projet de Polytechnique Montréal de créer un Centre d’innovation en technologies propres. Ce projet, actuellement en phase de planification, vise à répondre aux enjeux environnementaux, notamment à travers la réutilisation des matériaux et la valorisation des résidus en fin de vie, dont les polymères. Plusieurs équipes de recherche, regroupant environ 125 personnes, sont appelées à évoluer au sein de cet espace collaboratif d’avant-garde, prévu dans le quartier Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
