Deux injonctions approuvées à Neuchâtel face à la situation “préoccupante” de la SPAJ — rts.ch — .

Deux injonctions approuvées à Neuchâtel face à la situation “préoccupante” de la SPAJ — rts.ch — .
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Les députés neuchâtelois se sont penchés mardi sur le rapport de la commission de gestion et d’évaluation concernant le fonctionnement du Service de protection de l’adulte et de la jeunesse (SPAJ), jugé “préoccupant”. Ils ont approuvé sans opposition deux injonctions au gouvernement.

“Les injonctions de la commission de gestion et d’évaluation (Coges) au Conseil d’Etat sont des outils parlementaires qui n’ont jamais été utilisés”, a déclaré Romain Dubois (PS), rapporteur de la commission. Ces derniers y ont eu recours car « le nouvel organigramme, décidé suite à la réorganisation annoncée en septembre 2023, risque d’aggraver les choses », a-t-il ajouté. Les démissions se poursuivent depuis le début de l’année.

Interrogé dans le 12h30 de la RTS, Romain Dubois assure qu’il y aura un suivi “serré” de la Coges et qu’un nouvel audit aurait lieu. “Nous sommes positifs et nous pensons que la situation ne peut que s’améliorer”, a-t-il encore précisé.

Les députés de tous bords ont exprimé leur inquiétude face à la situation à la SPAJ, tant pour les salariés que pour les bénéficiaires qui constituent une population vulnérable. «Il y a beaucoup de souffrance tant pour le personnel que pour les familles», a déclaré le PLR ​​Francis Krähenbühl.

« La politique d’austérité a détérioré la performance du service. Il faut lui donner les moyens indispensables à son bon fonctionnement. (…) La réorganisation du service ne répondra que très partiellement aux problèmes car le nouvel organigramme renforce la hiérarchie alors qu’un manque d’autonomie du personnel a été constaté. Le climat de travail doit être amélioré sans tarder », a expliqué Julien Gressot (POP).

Structure à revoir

Corinne Bolay Mercier (PS) a déploré la surcharge du système – une année peut s’écouler pour une enquête sociale – et les mesures largement insuffisantes prises par le gouvernement qui tendent plutôt à renforcer certains dysfonctionnements. Il faut créer des entités plus petites, plus proches du terrain, moins hiérarchiques et moins fragmentées.

Dans la première injonction, le Grand Conseil demande de revoir la structure fonctionnelle du service. Un nouvel audit externe et indépendant devra évaluer la structure, le fonctionnement et la gouvernance du SPAJ.

Le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé au principe de cette injonction, mais il a jugé prématuré de lancer une nouvelle évaluation « sans délai » alors que la réorganisation n’a pas encore déployé ses effets, a déclaré Frédéric Mairy, qui a hérité du SPAJ lors de sa prise de fonction le 1er mars. Jusque-là, le service était aux mains de Crystel Graf.

Des mesures déjà en place

Des mesures sont mises en place depuis septembre 2023. Par exemple, la participation financière des parents aux mesures de placement est désormais confiée à la cellule financière du service.

“Nous allons travailler pour apporter des réponses, mais il est difficile de dire si la structure est la bonne et si elle fonctionne lorsqu’elle n’a pas été testée sur le terrain”, a-t-il ajouté. Frédéric Mairy a précisé que le Conseil d’Etat s’engage à apporter une réponse d’ici l’année prochaine. Son amendement a été accepté.

La 2ème injonction, acceptée à l’unanimité, demande que des indicateurs statistiques soient définis pour identifier les politiques publiques déployées par le SPAJ, notamment en ce qui concerne le bien de l’enfant. Celles-ci doivent être appliquées de manière transparente et efficace.

jfe avec ats

 
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