SSanté publique France (SPF) alerte sur la hausse des infections au parvovirus B19. L’institut annonce que 5 bébés ont déjà perdu la vie en 2024 à cause de cette infection alors que le nombre annuel moyen de décès s’élève à 1,8. Ce bilan « inhabituellement élevé » en 2024 est « à surveiller », prévient SPF.
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“Certains services de périnatalité indiquent une augmentation des fausses couches et des morts fœtales liées à l’infection par le parvovirus B19”, sans que ce constat puisse être quantifié par les services de santé. SPF précise que cette épidémie, débutée en mai 2023, touche tous les publics mais particulièrement les plus jeunes. « Dans ce contexte, il est important d’informer sur les risques particuliers chez les enfants immunodéprimés/drépanocytaires et chez les femmes enceintes et sur la nécessité d’éviter tout contact avec une personne atteinte ou suspectée d’être atteinte par une infection à parvovirus B 19 », recommande SPF.
La faute aux gestes barrières ?
Toujours selon Santé Publique France, une petite centaine de jeunes de moins de 15 ans se rendent chaque semaine aux urgences pour une suspicion d’infection par le parvovirus B19. Un chiffre environ trois fois plus élevé que les années précédentes, période pré-Covid incluse. Alors pourquoi assistons-nous à une augmentation de cette maladie ? Une hypothèse émerge. Pour SPF, il y a eu pendant les années Covid « un déficit d’exposition » à cette maladie en raison des gestes barrières. C’est à l’hôpital Necker de Paris que la sonnette d’alarme a été tirée fin juillet 2023. « Entre avril et juillet 2023, 37 cas d’infections à parvovirus B 19 ont été hospitalisés, dont 21 (57 %) enfants drépanocytaires. anémie et 5 (14 %) nécessitant une hospitalisation en réanimation », explique SPF dans son dernier rapport.
Le parvovirus B19 se transmet par les voies respiratoires et est souvent qualifié de « cinquième maladie » car il s’agit de la cinquième infection virale provoquant des éruptions cutanées chez les enfants, les quatre autres étant la rubéole, la varicelle, la roséole et la rougeole.
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