« Le RN prive les Français d’une vraie campagne sur l’Europe » selon Chantal Eyméoud, maire Horizons d’Embrun

« Le RN prive les Français d’une vraie campagne sur l’Europe » selon Chantal Eyméoud, maire Horizons d’Embrun
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Chantal Eyméoud est probablement la femme politique la plus influente des Hautes-Alpes. Maire d’Embrun depuis 2001 et conseillère régionale depuis 2010, elle est actuellement 2ème vice-présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en charge du Plan Montagne et des Affaires européennes.

Il va sans dire que le vote du dimanche 9 juin, qui doit élire les 81 députés français du Parlement européen, revêt une importance particulière pour cet élu labellisé Horizons et membre du mouvement régional de Renaud Muselier.

Pour ce soutien à la liste présidentielle portée par Valérie Hayer, le Rassemblement national (RN) est un ennemi qui n’apprécie pas l’importance de l’Union européenne dans la vie quotidienne de nos territoires.

Quel regard portez-vous sur cette campagne européenne qui voit le Rassemblement national caracoler en tête des sondages ?

L’Europe est un échelon très important dans l’évolution de la politique française, d’où la nécessité d’avoir des représentants à l’écoute des Français, et pas seulement des discours politiques avancés par le Rassemblement national. Son objectif est de prendre des mesures politiques. Il dénigre et n’aime pas l’Europe.

Je ne crois pas que le Rassemblement National va gagner, mais il faut se battre pour cela, en sensibilisant et en mobilisant les Français pour qu’ils ne votent pas pour le Rassemblement National qui n’apportera rien à l’Europe vis-à-vis de la .

Contrairement aux autres départements de la Région, le Rassemblement national ne parvient pas à percer dans les Hautes-Alpes. Comment l’expliquez-vous ?

Cela est probablement dû au fait que nous sommes un département un peu plus éloigné, un peu plus rural. Cela permet sans doute une plus grande proximité avec nos concitoyens.

Le contexte est le même pour les Alpes-de-Haute-Provence mais le département compte néanmoins un député RN, Christian Girard, et Marine Le Pen a été placée en tête des élections Présidentielles…

Oui, c’est sûr, mais le département des Alpes-de-Haute-Provence a une plus grande proximité avec les autres départements où le Rassemblement national est très présent.

Que pensez-vous de la stratégie du Rassemblement national qui fait de ces élections un événement national, et non européen ?

Je trouve que c’est détestable car cela prive les Français d’une vraie campagne et de discussions sur ce que l’Europe doit faire, sur ce qu’on attend de l’Europe, sur ce qu’elle fait et c’est déjà beaucoup. Le fait que le Rassemblement national ne parle pas de l’Europe est une évidence. Il ne connaît pas l’Europe et il ne veut pas faire campagne sur les vrais problèmes que l’Europe aborde, parce que c’est utile quand on sait s’en servir.

Le Rassemblement national oublie évidemment de le dire et il surfe sur une vague de contestation dans cette société compliquée qui attend beaucoup des collectivités. Il faut donc pouvoir expliquer, et pas seulement être dans une logique d’attaque, de dénonciation comme le fait le Rassemblement national. Ce n’est pas constructif.

Vous parlez de cette campagne, mais existe-t-elle vraiment dans les Hautes-Alpes ?

Une élection européenne est une étape compliquée pour mobiliser nos concitoyens. Au niveau du département des Hautes-Alpes, il faut expliquer à quoi sert l’Europe en termes de sécurité, d’harmonisation ou de solidarité par rapport à l’Ukraine. C’est ce que nous essayons de faire au niveau départemental, mais nous savons que c’est toujours une campagne différente des autres.

Alors quelle est la bonne méthode pour faire passer ce message sur l’importance de l’Europe pour le territoire ?

Cela peut être dans le cadre de la présence d’élus nationaux (Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, était récemment à Oraison pour une réunion publique, NDLR) ou de candidats de la liste syndicale Renaissance, Horizons et Modem, qui portent nos valeurs. Mais c’est aussi à nous, élus locaux, de sensibiliser.

Pour être plus concret, je le fais dans le cadre des rencontres que j’organise au niveau intercommunal (Chantal Eyméoud est également présidente de la Communauté de Communes de Serre-Ponçon, NDLR). J’explique ensuite les différents financements européens et ce qu’ils représentent pour nos territoires. Il y en a une multitude (Alcotra, Leader, la Politique agricole commune, Erasmus, NDLR) que les gens ne connaissent pas forcément, et qu’il faut expliquer. C’est ce que devrait être une campagne électorale européenne.

Une sorte de réunion ou une grande réunion publique est-elle prévue dans le département ?

Je n’ai pas de date précise, mais bien sûr il y aura des réunions pour qu’on puisse s’expliquer. Nous savons qu’une campagne électorale se termine souvent dans les derniers jours. Il ne sert donc à rien de tenir des réunions publiques trop tôt.

Édouard Philippe, président d’Horizons ou la tête de liste Valérie Hayer dans les Hautes-Alpes, est-ce possible ?

Absolument ! Je ne sais pas si Edouard Philippe pourra venir, mais la tête de liste n’est pas exclue.

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