dans la lignée familiale, deux frères agriculteurs diversifient leurs activités à Nérac

dans la lignée familiale, deux frères agriculteurs diversifient leurs activités à Nérac
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l’essentiel
Les deux frères Aurélien et Julien Tuffery sont partenaires depuis février. A Nérac, ils s’occupent de 115 hectares de cultures et d’une pépinière de couvains.

De 0 à 115 hectares. Aurélien Tuffery cultive année après année son exploitation depuis 2017 sur la commune de Nérac. « Nous sommes agriculteurs depuis 5 générations. Au départ, j’ai étudié les travaux publics», commence l’agriculteur de 30 ans. Invité par son père à ouvrir ses horizons, l’amour de la terre était trop fort. « Mon père travaille toujours, il s’occupe de 60 hectares. Trop peu pour que nous soyons deux dessus. Je suis donc reparti de zéro », explique Aurélien Tuffery.

Il a toujours été syndicaliste, notamment auprès des Jeunes Agriculteurs, et en est aujourd’hui le co-président. « C’est une suite logique, j’ai presque 10 ans d’expérience, c’est arrivé comme ça. Ce n’était pas un objectif», tempère-t-il. Une nouvelle tâche qui s’ajoute aux innombrables tâches quotidiennes. Dans son exploitation, la polyculture est de mise.

Travail en binôme

Des vignes, des graines comme le blé, du soja ou encore des betteraves mais aussi un poulailler. Dans cette salle dont le toit est recouvert de panneaux photovoltaïques, vivent plus de 10 000 poussins. « Nous les gardons pendant les 4 premiers mois de leur vie. Nous sommes en quelque sorte leur nounou », image Julien Tuffery, le petit frère d’Aurélien et associé depuis février à la ferme.

Il est arrivé il y a deux ans en tant qu’employé, mais désormais les frères gèrent tout ensemble. « Il était responsable qualité, il dirigeait une équipe de 40 personnes à l’Agropole. Il a ce côté plus sociable. J’ai de l’expérience. Je me concentre sur l’administration », rit le frère aîné. Plusieurs activités qui vous permettent de diversifier vos revenus. « Actuellement, nous sommes dans une très grosse crise du vin, nous n’en tirons rien. On peut dire que la mésange compense. C’est un revenu mensuel fixe qui est rassurant », reconnaît Aurélien Tuffery.

De plus, ils revendent l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques. A terme, la volonté est « d’être autonome en énergie ». Par an, 300 tonnes de semences sont vendues, soit 6 ventes par an en moyenne.

L’environnement au centre

Comme beaucoup de jeunes, la problématique environnementale est bien présente. D’autant plus lorsque la terre constitue la principale Source de revenus. Pour la viticulture, la fratrie respecte les conditions pour être labellisée HVE (Haute Valeur Environnementale).

« Nous utilisons par exemple des couvertures végétales avec de la matière organique », note le trentenaire. Pour les grosses graines, en revanche, la culture est conventionnelle. « On limite les traitements. D’une part parce que les prix sont élevés et qu’on ne veut pas gaspiller. Par contre, la terre est notre outil, nous voulons en prendre soin. La gestion phytosanitaire est le strict minimum », précise Aurélien Tuffery. En 2022, 75 % de la production de betteraves a été détruite par la grêle. Quoi qu’il en soit, la nature a toujours le dessus.

« Nous pensons sur le long terme. Ce n’est pas toujours facile car nous sommes locataires du terrain. Les baux sont de 6 ans », révèle l’agriculteur. Malgré le contexte, les deux jeunes agriculteurs ne se plaignent pas. « La diversité de nos activités nous permet d’avoir un salaire décent. L’idée est aussi de capitaliser pour les années à venir », assure Aurélien Tuffery. De quoi assurer un bel avenir sur les hauteurs de Nérac.

 
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