Né à Erquy en 1960, Serge Renaut est originaire du pays. Il sillonne le Cap d’Erquy depuis de nombreuses années et n’a jamais manqué une course des Landes et Bruyères. Depuis 45 ans, il fait partie de ceux qui ont le plus parcouru le cap et seraient capables de reconnaître si un rocher est déplacé !
« J’ai grandi et vécu à Erquy toute ma vie. Ma première activité sportive a été le football, comme beaucoup de jeunes de mon âge. La course à pied est arrivée plus tard, vers 12-13 ans. C’était au départ juste pour me préparer à la saison de football et avoir la condition physique pour garder ma place en équipe première ! »
Quant à la première édition de Landes et Bruyères, « c’est Christophe, un ami, qui nous a proposé de le faire ensemble. C’est Jean-Paul Mahé qui a eu cette belle idée. Cela a été le déclencheur pour moi et je me suis inscrit à d’autres marathons et trails : Guerlédan, Moncontour… Je parcourais jusqu’à 60 km par semaine. Mais c’est à Erquy que je préfère courir ! », rembobine le sexagénaire.
Et depuis 20 ans, la course a beaucoup évolué. « Au début, c’était uniquement au Cap d’Erquy. Plus tard, il y a eu le 32 de Plévenon. Nous traversions le marais, il fallait calculer notre approche pour ne pas passer à marée haute. Je me suis classé dans le top 200 en moins de 3 heures. Les paysages sont magnifiques, le Cap Fréhel, le Fort La Latte, le Cap Erquy, je ne m’en lasse pas”, explique le passionné, qui a transmis le virus à ses filles, Cécile et Laure. Pour eux, et désormais pour son petit-fils Jean, c’est une histoire de famille. « Nous baignons dans le sport depuis que nous sommes petits. Premier volley-ball de compétition et, pendant onze ans, courir comme papa. Tout ce dont vous avez besoin est une paire de baskets. Nous avons créé Landes et Bruyère en 2013, avec la fille de Christophe, Ségolène, c’était les 14 km », se souviennent Cécile et Laure, qui entretiennent elles aussi un lien fort avec leurs origines. « Finalement, c’est à Erquy qu’on préfère courir, on éprouve à chaque fois le même plaisir. Cela nous permet aussi de partager un moment en famille.
Aujourd’hui, Serge continue fidèlement d’assurer chaque départ des Landes et des Bruyères, mais sur les 15 km, avec Cécile. « Nous partons ensemble et arrivons souvent les uns derrière les autres. Pas d’esprit de compétition entre nous, juste la joie de partager ce moment ensemble, et toujours de finir dans la première moitié du classement !, rigole Cécile. Ce sont des moments uniques qu’il faut véritablement préserver. Par contre, nous nous entraînons chacun de notre côté.
« Je veux garder le côté ludique et je reste sur le 15 km avec Cécile. Laure, la plus jeune, fait le numéro 33 avec son ami Vincent. L’année dernière, elle a terminé 11ème, je suis fier d’elle ! Mais ce qui me rend encore plus heureux, c’est de voir mon petit-fils Jean, 6 ans, courir étant enfant. La relève est assurée », sourit Serge, qui garde dans son cœur la nostalgie du départ et de l’arrivée au port, et de la petite pause bien méritée en terrasse.
Pratique
https://landesetbruyeres.bzh/edition-2024/
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