cette clinique du Cotentin est à 15 mètres du rivage, les élus cherchent des solutions

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Par Éditorial La Presse de la Manche
Publié le

20 avril 24 à 10h04

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Tempête après tempête, le littoral de Siouville (Manche) est grignoté. Le premier bâtiment de la clinique Korian se rapproche dangereusement, et après le passage de la tempête Pierrick, il n’est plus A 15 mètres du bord. Depuis plusieurs mois, le maire Denis Chanteloup alerte et agite ciel et terre faire entendre sa demande resurfaçage d’urgence, mais pour l’instant, les pouvoirs publics le refusent.

Des dégâts à prévoir

Il connaît ce phénomène, il est présent depuis longtemps. De plus, au début de chaque année, le conseiller consulte le calendrier et note notamment les dates des grandes marées. Il sait qu’avec des vents forts et des coefficients supérieurs à 80, des dégâts sont à prévoir. Et c’est ce qui s’est passé dans la nuit du lundi 15 avril 2024 au mardi 16 avril 2024.

L’anxiété Et inquiétude grimpé toute la soirée, voyant que les vents dépassaient 120km/h avec une marée de 113.

«Tous les ingrédients étaient réunis pour garantir que le littoral en prend un coup, et il en a pris un. Au petit matin, il était temps de consternation. Une partie de la promenade maritime a complètement disparu de la carte et la clinique Korian, qui se trouvait en 1996 à 80 ou 100 m du bord, n’est plus qu’àà une quinzaine de pas.

Si le maire est inquiet, Il n’est pas le seul. « C’est notre rôle de protéger notre littoral et notre environnement naturel. Mais quand les administrateurs me demandent : pourquoi ne faites-vous rien, monsieur le maire ? Je peux seulement leur répondre que oui, on essaie de tout mettre en place, mais l’Etat ne nous écoute pas sur l’urgence, et le sable disparaît. À quoi doit-on s’attendre ? Qu’on a les pieds dans l’eau ? « .

La dernière demande de reponçage reçu en réponse de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) : « Au vu des érosion observé au centre Korian, je vous propose de le faire d’abord, une demande d’autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime (DPM) qui ne peut vous être délivré qu’à condition d’enlever les enrochements au niveau des fascines.

« Enlever les roches pour mettre des piquets en bois, c’est ce qu’ils recommandent. Absurdité.

Denis Chanteloup maire de Siouville-Hague

« Pour nous, qui dit fascine, dit resolable. Installer des poteaux en bois sans rien ne servira absolument à rien face à la mer. Et enlever les quelques cailloux qui restent Est absurdité « .

Il poursuit « les rochers que nous avons placés il y a 30 ans n’ont pas bougé « . Le sénateur Sébastien Fagnen, qui s’y était rendu avant la tempête, “a constaté l’urgence et a compris que les fascines n’y feraient rien”.

Depuis, le premier magistrat a reçu des réponses du sénateur Philippe Bas et du député Stéphane Travert, qui ont alerté la préfecture jusqu’à ce que ministre de la transition écologique et la cohésion des territoires de France.

« Des décisions arbitraires ont été prises et cela ne me satisfait pas. C’est pourquoi je a sollicité bon nombre d’élus qui m’a répondu favorablement pour m’organiser et trouver une solution rapide et durable.

Quelles solutions d’urgence ?

Depuis son arrivée, le maire tente d’avertir. Quatre re-sandings ont déjà été fait, 2015, 2017, 2018 Et 2019, au même endroit, au pied de la clinique. «Nous savons que c’est un lieu sensible aux variations en termes d’érosion marine.

Si la demande est envoyée pour planifier une nouvelle opération, « on nous a dit de réaliser une étude environnementale. On n’y est pas fermé, mais ça dure entre 12 et 16 moispour un budget de 50 à 60 000 € pour la partie publique. Mais aujourd’hui, comment gérer l’urgence ? »

Il dit queun étude pour la protection du littoral de Siouville-Hague a déjà été réalisé, 2016. A l’époque où la communauté de communes des Pieux existait encore. Ceci a proposé de nombreuses solutions au phénomène et un scénario en est sorti. Mais avec le temps, tout se met en place,

« L’Agglomération du Cotentin est créée. Et ce savoir-faire est revenu dans le Cotentin. C’est ensuite Gemapi qui a pris le relais et nous a dit qu’avant d’agir, il fallait établir un diagnostic complet du littoral pour considérer l’état global.

Et depuis, « Gemapi est en charge deeffet de submersion, mais pas l’érosion. En gros, cela a échoué, sans jeu de mots. En quelques mois, le problème aurait pu être résolu.

Et le prochain coup de vent ?

Le directeur de la clinique Korian a contacté le maire pour lui confier également son inquiétude.

« Lui aussi voit que les choses glissent et que rien n’est fait. Alors, je lui ai expliqué la situation. Que ce resurfaçage semble plus simple à mettre en œuvre chez nos voisins « . Si l’établissement n’est pas encore prêt à déménager, et que « la commune n’est pas considérée comme submersible, cela pourrait bien le devenir si nous ne faisons rien ! »

Pour l’instant, aucune marée haute n’est prévue. ” Un peu de répit », confie-t-il à relief. Mais si aucune décision n’est prise dans les semaines à venir, « que se passera-t-il lors du prochain coup de vent ? » »

De notre correspondante Laure GHANNAM

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