Le 11 avril, le conseil communautaire de Cœur d’Ostrevent (Nord) s’est réuni pour voter et débattre de son budget pour l’année 2024. L’impact financier du départ d’Emerchicourt a été évoqué.
Adopté à l’unanimité, le budget initial 2024 de Cœur d’Ostrevent (Nord) a été un véritable exercice d’équilibriste en raison du départ d’Emerchicourt et de ses répercussions financières sur la communauté de communes, à savoir la perte de 1,1 million d’euros.
La grande question qui s’est posée était de savoir comment compenser cette perte de revenus importante sans impacter les services publics dont bénéficient les résidents.
« Aujourd’hui, la question est soumise au Conseil d’État. Le rapporteur public a reconnu l’impact que cela aurait sur notre communauté de municipalités. Mais pour l’instant, il n’a pas reconnu l’urgence financière de la situation financière.e », a rapporté le président de Cœur d’Ostrevent et maire de Hornaing, Frédéric Delannoy.
Le budget total s’élèvera cette année à plus de 41,6 millions d’euros (près de 33,4 millions d’euros de fonctionnement et plus de 8,2 millions d’euros d’investissement), budget qui prend en compte entre autres la piscine, la base de loisirs de Rieulay, la gratuité des transports et développement économique, y compris le développement des routes. La part la plus importante reste celle des déchets ménagers avec près de 10 millions d’euros dépensés (et 8,2 millions d’euros récupérés).
Un budget à l’équilibre pour Coeur d’Ostrevent (Nord)
Le budget des zones d’activités s’élève à environ 5,4 millions d’euros répartis entre le fonctionnement (près de 2 millions d’euros) et les investissements estimés à un peu plus de 3,4 millions d’euros. ‘euros.
“Ces 1,1 million d’euros de perte seront largement couverts par notre budget initial”, a tenu à rassurer le président Frédéric Delannoy qui a évoqué la hausse de 4% des impôts par l’Etat, le budget de 500 000 euros d’impôts ainsi que l’augmentation de la dotation qui s’élève désormais à 400 000 euros.
« Grâce à ces deux points, on récupère entre 800 et 900 000 euros. En plus, depuis qu’on a quitté le PLIE, pour récupérer le FSE, il nous faudra entre 350 et 400 000 euros”, a indiqué Frédéric Delannoy qui est également revenu sur la question des zones d’activités et plus précisément sur la fin de la concession de la ZAC Barrois. « Aujourd’hui, nous avons mis fin à la concession. Désormais, nous avons notre destin entre nos mains. C’est nous qui commercialiserons les dernières terres restantes. Entre 4 et 5 millions d’euros de revenus sont attendus en matière foncière », dit le président.
Frédéric Delannoy a toutefois déploré la réduction des marges de manœuvre des collectivités pour financer les politiques publiques.
« Nous avons ici un problème fondamental. Aujourd’hui, l’État a décidé de supprimer la taxe d’habitation, qui est un levier important dont nous ne disposons plus. Ensuite, le Département se concentre sur l’insertion du RSA. Et pour ce faire, nous réduisons les politiques culturelles et sociales. Les subventions à la culture dans les zones rurales ont diminué de moitié. a-t-il regretté en rappelant qu’à Cœur d’Ostrevent, il n’y aura pas de coupes dans la politique culturelle.
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