Une trentaine d’étudiants de l’école de cinéma de Montpellier, CinéCréatis, se sont retrouvés mercredi 17 avril au Château de Cazouls-d’Hérault pour le tournage de leur court métrage de fin d’études. Un film d’époque, avec les revendications sociales actuelles.
A l’ombre des arbres, au pied de l’ancienne commanderie templière de Cazouls-d’Hérault, une petite équipe installée pour six jours de tournage. Ils sont encore étudiants mais travaillent déjà comme professionnels : techniciens, décorateurs, maquilleurs, et même une gestion improvisée à l’intérieur du château. Leur objectif ? Produire un court métrage dans son intégralité pour conclure ses trois années d’études cinématographiques.
Un film intemporel
Pour ce projet, le scénario de Marie Viennois a été sélectionné par l’école. Il permet ainsi à la jeune réalisatrice de 23 ans de donner vie à son œuvre. « Ce que j’ai voulu mettre en lumière à travers ce court-métrage, ce sont toutes ces questions autour de la violence et de ses limites. » Le film, intitulé « Rubor Sanguinis », évoque le sort d’une jeune femme du XIVe siècle, victime de viol et tourmentée par la spirale de cette violence : « Le film explore ce que ce sentiment de violence peut générer en nous. Cela pose la question de la légitime défense et de ses limites », explique Marie. Le film, tourné dans un décor moyen-âgeux, fait écho à des problématiques toujours d’actualité : « Les problématiques liées à la violence en général et aux violences sexuelles sont intemporelles. Tourner aujourd’hui un court métrage d’époque, c’est une façon de montrer que ça ne bouge pas.» Pour sa création, Marie et son équipe ont dû redoubler d’efforts pour recréer les décors d’antan.
Un cadre idéal
L’ancienne commanderie templière de Cazouls-d’Hérault a revêtu sa tenue de scène. A l’entrée du château, les décors s’entassent dans un coin, les camions pleins de matériel sont déchargés et l’équipe s’active. C’est ici, dans l’ancienne cuisine du bâtiment, qu’une partie du film est tournée. Mur de pierres, panier en osier et cheminée, chaque détail a été soigneusement pensé pour s’adapter à l’ambiance des lieux. « La région est magnifique, avec un riche patrimoine médiéval et de nombreux châteaux. Quand j’ai proposé ce sujet, je savais que l’on pouvait trouver de beaux endroits et des joyaux. Comme ici, à Cazouls », explique Marie. Le travail de l’équipe est loin d’être terminé. Après le tournage et la post-production, le court-métrage suivra le parcours habituel des films passant par différents festivals. Il faudra attendre plusieurs mois avant de pouvoir le découvrir sur le site de l’école.
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