Par Julien Van Caeyseele
Publié le
18 avril 24 à 7h00
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Il y a eu une agitation particulière vendredi 29 mars au manoir Bel-Ébat à Avon (Seine-et-Marne). C’est à cette date qu’a été lancé le comité de pilotage pour la création d’un musée de la République et de la citoyenneté.
Un conseil scientifique pour préparer le musée de Bel-Ébat
Cette demeure du XIXème sièclee siècle a été choisi pour servir d’écrin à la collection par Didier Maus – ancien conseiller d’État – entièrement dédié aux images de la République.
Pour l’aménagement du futur musée, la maire d’Avon et son ancien homologue de Samois-sur-Seine ont fait appel à un conseil scientifique, composé d’historiens et de juristes, pour mener à bien le projet.
Objectif : présenter le bâtiment qui abritera, après rénovation et réaménagement, les quelque 500 pièces amassées par Didier Maus au cours de sa vie et qu’il léguera à la commune.
« C’est le lancement d’un projet né d’un échange il y a un an », souligne Marie-Charlotte Nouhaud, première conseillère municipale d’Avon. Le fruit d’un attachement commun, avec Didier Maus, aux valeurs de la République. Des valeurs qu’il faut plus que jamais réaffirmer et qui constituent le ciment d’une société. »
Une opportunité aussi : celle de mettre en valeur le manoir Bel-Ébat, « un lieu en quête d’usage », a-t-elle poursuivi. De son côté, Didier Maus s’est félicité du « lancement d’une équipe » pour mettre en valeur les objets collectés depuis près de 40 ans et « offrir un nouvel éclairage aux générations futures. »
Déjà réhabilité en 2012, le manoir Bel-Ébat accueillera au rez-de-chaussée et au premier étage le futur musée, actuellement non accessible au public.
« L’origine de ce lieu est presque légendaire puisqu’il correspond à l’emplacement d’un ancien relais de chasse d’Henri IV », explique Julie Bernasconi, chargée de mission pour la valorisation du patrimoine à la mairie d’Avon. Le jardin est doté de sources et d’étangs, un lieu idéal pour que les chiens puissent s’ébattre… d’où le nom du manoir. »
Trois familles… et un héritage
Le bâtiment est cependant beaucoup plus contemporain puisqu’il date du milieu du XIXème siècle.e siècle. Elle a appartenu à trois familles successives « D’abord les Marcotte, une famille qui a fait fortune avec son mobilier à la française », explique Julie Bernasconi. Puis les Durand, grand éditeur de musique qui a accueilli ici de grands noms comme De Bussy, Ravel ou Saint-Saëns…
Enfin, la Dommange, qui éditera une nouvelle génération de musiciens – mais dont le nom est aussi marqué pour l’adhésion de René Dommange au gouvernement de Vichy. C’est Lola Dommange qui, à son décès, a légué la propriété à la Ville d’Avon.
“La dimension culturelle de ce lieu n’est pas une invention de notre part”, a insisté Didier Maus. Les membres du conseil scientifique ont pu visiter la résidence, avant une réunion en mairie pour le premier comité de pilotage.
Les spécialistes ont cependant le temps d’affiner le projet puisqu’une exposition de la collection de Didier Maus est prévue à l’été 2025 à Paris, avant de rejoindre le futur musée Avon. Leur prochaine réunion est prévue en septembre prochain.
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