ils construisent des maisons containers dans la Nièvre [Vidéo] – .

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Dans un monde où les ressources sont de plus en plus limitées, des constructeurs ont eu l’idée de recycler de vieux conteneurs maritimes pour fabriquer des maisons. C’est le cas de l’entreprise G-Kub, dans la Nièvre. Active depuis deux ans, l’entreprise compte bien se faire une place dans ce milieu encore de niche.

Des maisons conteneurs ? Il existe depuis longtemps, presque partout dans le monde. Mais en France, le sujet est parfois imaginaire, même si le nombre d’entreprises spécialisées dans ce domaine explose. C’est le cas dans la Nièvre, où des Nivernais se sont lancés dans cette aventure.

Deux sociétés sont déjà répertoriées comme telles. Mickaël Chevriau fait partie de ces aventuriers. Après avoir quitté son entreprise U-Shin, spécialisée dans la métallurgie, il y a deux ans après un plan social, il a eu l’idée de créer sa société, G-Kub. « Ici, on construit des bâtiments comme les autres. La seule différence est qu’au lieu de poser des blocs de béton, nous assemblons des conteneurs. C’est comme des Lego», sourit Mickaël Chevriau.

Changement de mode de vie

L’idée de construire avec des conteneurs vient de ses travaux antérieurs. « J’ai été en contact avec pas mal de personnes dans les ports de France. Je savais que nous pouvions acheter des conteneurs. Depuis, ils sont mes fournisseurs. Les conteneurs qu’achète Mickaël Chevriau ont parfois fait plusieurs fois le tour du monde. «Ça leur donne une seconde vie», assure le chef de neuf salariés.

Pourtant, à l’écouter, il n’achète pas n’importe quel conteneur : « Nous ne prenons que la catégorie A. Cela veut dire qu’ils ont un certain type de sol et qu’ils n’ont pas été trop testés par les autorités. En plus, nous ne prenons que du corten. Ils sont destinés au transport maritime. Contrairement à ceux en métal simple qui rouilleront et se creuseront avec le temps, ceux en corten se solidifieront avec la rouille.

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Pour le moment, l’entreprise compte déjà quelques réalisations à son actif, notamment en Berry ou à Nevers avec la Cuisine des saveurs. Un autre projet est en cours, soit la construction d’un cabinet dentaire pouvant accueillir trois spécialistes. « Au total, 16 conteneurs suffiront pour créer plus de 300 m2 », explique Mickaël Chevriau.

Le bâtiment devrait être situé non loin de l’hôpital. Le permis de construire a été accordé. Il devrait être opérationnel d’ici quelques mois seulement, selon le patron.

Pour la construction, nous pré-assemblons d’abord les conteneurs dans nos locaux à Varennes-Vauzelles. Il fait plus de 1 200 m2. Nous pouvons aménager un bâtiment sans problème. Une fois tout monté, et les difficultés techniques résolues, nous démontons le tout et retournons sur place. Cela réduit considérablement le temps de construction. Nous disposons de tout le matériel disponible.

«En plus, cela permet d’éviter beaucoup trop de vols sur les chantiers», déclare Mickaël Chevriau.

Huit des seize conteneurs ont déjà été reçus et seront assemblés le 1er avril, selon le patron.

Pour ce chef d’entreprise, les idées et les projets ne manquent pas. « Nous avons beaucoup d’idées. Au-delà des conteneurs, nous réalisons de la ferronnerie. Comme des portails, taillés directement dans l’acier », glisse le réalisateur. Le conteneur reste cependant le cœur de métier, comme le laisse penser une exposition de conteneurs sur un autre site de son entreprise, à Sermoise-sur-Loire. «C’est un studio. Il sert à montrer notre savoir-faire. L’idée serait d’en installer un à proximité des universités, dans les grandes villes où les prix de l’immobilier ont explosé. Un conteneur bouge, il peut être revendu, déplacé… Tout est possible… »

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Comme argument de vente, le vendeur aborde les prix. « Oui, c’est moins cher. Pas moins de 50% non plus comme certains pourraient le penser. Mais au moins 20 % de moins que la construction traditionnelle. Quant à l’épreuve du temps, « il n’y a rien à faire pendant plus de 15 ans. Après, ce n’est plus que de la peinture. Les conteneurs que nous utilisons sont faits pour durer.

Pour pousser l’argument du recyclage et de l’environnement, sur commande, G-Kub propose d’utiliser des matériaux de récupération au-delà du contenant.

Nous pouvons fabriquer des portes en acier avec d’autres conteneurs, nous pouvons fabriquer des meubles avec des fûts de récupération. Mais uniquement sur demande. Il existe des normes.

Pour quelqu’un qui souhaiterait rendre son conteneur autonome, « ils sont toujours conçus pour ajouter des panneaux solaires ou un système de récupération d’eau. Il est très simple de raccorder vos toilettes à un réseau d’eau de récupération. »

Dernier objectif de Mickaël Chevriau : « Changer la perception entre parpaings et conteneurs. S’il s’agit d’aspect extérieur, nous pouvons réaliser des bardages en bois, en métal… Encore une fois, tout est possible » .

Pas les seuls sur le marché

G-Kub ne sont pas les seuls à proposer des logements en containers dans la Nièvre, c’est également le cas de Gatien Bouquin. Le Nevers de 21 ans a créé Flexicontainer, dont le cœur de métier est de transformer et d’aménager des conteneurs maritimes, neufs ou d’occasion, en habitations (standards ou sur mesure), commerces, bureaux ou garages notamment. Nous l’avons rencontré en 2023.

Simon Dubos

 
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