Une « vraie fausse » solution pour l’administration ?

Une « vraie fausse » solution pour l’administration ?
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Ce score n’est cependant pas la panacée à tous les problèmes qui affligent l’administration sénégalaise. Si le taux d’emploi fictif est encore très élevé et que le manque de productivité est parfois réel, c’est que le problème est assez profond (les Sénégalais dafa meun tarder (les Sénégalais ne sont pas ponctuels) et que les mesures d’accompagnement ne sont pas toujours prises pour assurer le efficacité du contrôle. Le fait de se présenter à l’heure au travail ne garantit pas ipso facto un travail bien fait et dans les délais. Le problème est beaucoup plus complexe, et cette première mesure ne serait donc qu’un premier pas dans cette direction. processus de modernisation et de redynamisation de la fonction publique sénégalaise, qui se veut plus transparente, locale et digitalisée, comme le souhaite le président Bassirou Diomaye Faye.

Revenant sur la disponibilité des équipements, il est évident que toutes les structures ne disposent pas des équipements nécessaires à l’application stricte du contrôle du personnel par le système de pointage. Si une phase de test a déjà été lancée dans certaines structures médicales, notamment à l’hôpital Albert Royer de Dakar, à l’échelle nationale, le dispositif technique est peu déployé même si rien n’est encore totalement efficace bien sûr.

Quoi qu’il en soit, si l’État du Sénégal décidait de réaliser ce système de pointage, il serait obligé de débloquer des fonds conséquents pour l’acquisition d’équipements technologiques et la formation du personnel sans oublier la maintenance, la mise à jour des logiciels et le remplacement des équipements défectueux. Ces dépenses supplémentaires interviendraient dans un contexte sociopolitique assez tendu, marqué par la vie chère. Une vie chère que le président a promis d’alléger avec des mesures concrètes attendues dans les plus brefs délais afin de soulager les populations sénégalaises. Si telle est réellement la volonté de l’Etat, est-il aujourd’hui pertinent de se lancer dans un système de points généralisé ?

Par ailleurs, d’un point de vue juridique, ce système présente également des limites juridiques. Il est bon de savoir que certains pays ont des réglementations strictes en matière de suivi du temps de travail des employés et de rémunération des heures supplémentaires. Et au Sénégal ? Il existe une loi relative à la protection des données personnelles régie par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008. Cette loi vise essentiellement à protéger les droits fondamentaux des personnes physiques en encadrant la collecte, le traitement et l’utilisation des données personnelles. .

” Premier article. Cette loi a pour objet de mettre en place un dispositif de lutte contre les atteintes à la vie privée susceptibles d’être provoquées par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l’utilisation de données personnelles. Il garantit que tout traitement, sous quelque forme que ce soit, respecte les droits et libertés fondamentaux des personnes physiques ; elle prend également en compte les prérogatives de l’État, les droits des collectivités locales, les intérêts des entreprises et de la société civile. Elle veille à ce que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ne portent pas atteinte aux libertés individuelles ou publiques, notamment à la vie privée. »

« Article 2. Sont soumis à la présente loi : 1) Toute collecte, tout traitement, toute transmission, tout stockage et toute utilisation de données à caractère personnel par une personne physique, par l’Etat, les collectivités territoriales, les personnes morales de droit public ou de droit privé… » Ici se pose légitimement la question même de la légalité dudit procédé. Cependant, un système de notation approprié peut aider les entreprises à se conformer à ces réglementations et à éviter les amendes et les litiges juridiques qui pourraient en résulter.

La conséquence directe de ces éléments juridiques soulignés ci-dessus est qu’il peut également y avoir une sorte de réticence du personnel à se conformer à ce système obligatoire dans de nombreuses banques, centres d’appels et autres entreprises. Certains employés peuvent se sentir surveillés ou contrôlés par le système de pointage, ce qui peut entraîner une résistance ou une méfiance à son égard. Cela peut potentiellement affecter la motivation et la satisfaction des employés, voire créer des tensions entre la direction et le personnel, entraînant une baisse de productivité et un impact sur le fonctionnement interne des structures étatiques.

Enfin, les systèmes de chronométrage électronique peuvent être sujets à des pannes techniques, telles que des pannes de courant, des problèmes de connectivité ou des pannes matérielles. Cela peut entraîner des retards dans l’enregistrement des heures de travail et potentiellement perturber la planification et la gestion du temps. Il est essentiel que l’État du Sénégal prenne en compte ces inconvénients potentiels et mette en place des mesures appropriées pour atténuer d’éventuels problèmes et garantir que le système de points qui pourrait être généralisé soit utilisé de manière équitable et efficace.

#Sénégal

 
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