Gatineau veut réduire l’arrosage à deux fois par semaine

L’arrosage des pelouses est dans le viseur de la Ville de Gatineau, qui souhaite mieux gérer l’usage de l’eau potable sur son territoire.

Le conseil municipal souhaite modifier la fréquence de l’arrosage mécanique à partir de 2025, en la réduisant de trois à deux jours par semaine. Il a également approuvé mardi une augmentation immédiate de 10 $ du permis d’arrosage, qui coûtera désormais 25 $.

Nous voulons absolument réduire les arrosages au fil du temps.souligne le conseiller Marc Bureau, qui est président de la Commission de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques.

Selon lui, la réglementation actuelle de Gatineau est très généreux par rapport au reste de la province. Il y a des villes comme Montréal et Sherbrooke qui n’y vont qu’une fois par semaine.précise-t-il.

La Ville de Shawinigan prend une mesure plus drastique en interdisant l’arrosage [avec de l’eau potable] en un rien de tempsajoute l’ancien maire.

En janvier, le Service de l’eau et des matières résiduelles de la Ville de Gatineau a présenté son bilan sur l’eau potable. Il a conclu que les habitants consomment encore trop d’eau.

Mardi, des élus ont demandé à l’administration municipale de modifier la réglementation sur l’utilisation de l’eau potable. Les autorités analyseront les mesures mises en place ailleurs dans la province, dont celles concernant l’arrosage, avant de revenir au conseil municipal dans les prochains mois.

Marc Bureau rappelle que le temps d’arrosage permis au Québec a diminué au fil des années. Une tendance qui va se poursuivre, dit-il, avec le changement climatique.

On peut s’attendre à de plus en plus de périodes de sécheresse […] L’année dernière, certaines villes ont dû interdire l’arrosage pendant presque tout l’été.

Gatineau prévoit également lancer une campagne de sensibilisation dans les prochaines semaines pour inciter les propriétaires à semer autre chose que de la pelouse comme le trèfle et le thym. L’herbe nécessite plus d’eau, plus d’engrais et de produits chimiquesexplique Marc Bureau.

Nous voulons encourager les citoyens à évoluer vers de meilleures pratiquesa déclaré le représentant du district du Parc-de-la-Montagne-Saint-Raymond.