Le premier ministre François Legault a-t-il raison d’affirmer que le campement pro-palestinien sur le campus de l’Université McGill est illégal ? Selon un constitutionnaliste, la réponse mérite d’être nuancée.
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En entrevue à TVA Nouvelles, Patrick Taillon a précisé d’entrée de jeu que la constitution compliquait la réponse à cette question.
« Les règles de l’Université McGill ne permettent pas l’installation de camps. À cet égard, il y a une violation de certaines règles de droit. De plus, il y a dans la Constitution, qui est au-dessus des lois et des règlements (…), là nous consacrons notre attachement à la liberté d’expression, comme un idéal qui doit guider l’interprétation de tous les vestiges», a expliqué le professeur de l’Université Laval.
M. Taillon admet qu’il est difficile dans le contexte de « voir clair ». « Les juges procèdent toujours à des évaluations contextuelles. »
Le premier ministre a-t-il le droit d’intervenir?
Toujours selon le constitutionnaliste, François Legault ne s’est pas trompé en donnant son avis sur le camp McGill. Cependant, en tant que Premier ministre, il est « quelque peu soumis à un devoir d’exemplarité dans ses relations avec les autres institutions ».
“Sa déclaration n’était pas nécessaire (…) on est plutôt dans l’ordre des déclarations maladroites”, selon lui.