Zermatt interdit son glacier et le ski en souffrira

Zermatt interdit son glacier et le ski en souffrira
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Franz Julen, le président du comité d’organisation, a répondu aux critiques et aux déceptions. Le glacier sera fermé aux professionnels cet été. Un coup dur pour Swiss-Ski. clé de voûte

Le glacier de Zermatt étant fermé aux meilleurs skieurs mondiaux, les athlètes devront s’exiler cet été. Une épine dans le pied, puisque les descendeurs suisses avaient prévu de rester en pour s’entraîner.

Les médias suisses ont utilisé à plusieurs reprises le terme de « douche froide » ou de « coup de froid » pour discuter de la décision de Zermatt Bergbahnen : celui de bloquer purement et simplement l’accès aux skieurs de l’élite mondiale à son glacier cet été.

C’est par le biais d’un communiqué cinglant, publié le 16 avril, que le monde du ski alpin a découvert la nouvelle : « À partir de cet été, les équipes de ski d’élite ne trouveront plus de pistes d’entraînement à Zermatt. Nous réévaluerons la situation dans un an.

Une décision qui apparaît comme une revanche, ce que dément Markus Hasler, directeur des remontées mécaniques de Zermatt. Il a cependant confié au Rédacteur de nouvelles que « si tout va tellement mieux ailleurs, ils (ndlr : équipes nationales) peut aller ailleurs.

Les bénéficiaires de cet improbable imbroglio sont les jeunes skieurs. La relève pourra perfectionner sa technique dans des «conditions généreuses», confirme le communiqué de la station haut-valaisienne. Des équipes de jeunes sportifs issus des clubs de ski, des associations régionales et des centres de performance (éditeur : NLZ) va pouvoir s’amuser.

Une décision qualifiée de « stratégique » par les décideurs zermattois. Sauf que dans ce soi-disant choix stratégique,Les cadres C et B de Swiss-Ski vont souffrir et ne pourront pas bénéficier des infrastructures valaisannes. Envoyer des riders à l’autre bout du monde coûte cher, très cher, à tel point que même les membres de l’équipe de Coupe d’Europe restent ici, sur la neige suisse.

Coup dur pour Swiss-Ski et En avoir marre de Zermatt

Franz Julen, le président du comité d’organisation des courses de Zermatt, a donc tapé du poing sur la table, lui qui est en colère contre la Fédération internationale de ski et le traitement infligé à la station du Haut-Valais par la presse – on se souvient du scandale des excavatrices cela a été largement couvert par les médias nationaux. Mais la suppression des courses du calendrier de l’année prochaine a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un contrat de cinq ans, jusqu’à la saison 2026/27, avait été conclu avec la FIS. Sauf que les huit courses annulées ont pesé dans la balance et le grand patron de la FIS, Johan Eliasch, a décidé d’annuler les courses.

C’est un coup dur pour notre équipe nationale, qui avait un réel avantage sur les autres nations grâce à une piste qui permet la pratique de la descente. Nos descendeurs ont pu s’entraîner pratiquement sans arrêt avant de débuter la saison cette année.

Cela a même fait sensation dans le monde du ski alpin et alimenté de vives critiques, notamment de la part de Marko Pfeifer, entraîneur-chef de la Fédération autrichienne de ski (ÖSV). Ramassé comme un coucou, il a assuré que “les Suisses ont probablement beaucoup plus de kilomètres de vitesse dans les jambes que les autres”.

Changement de programme parmi les descendants

Que feront les descendeurs suisses ? Selon nos informations, le programme des spécialistes de la vitesse prévoyait de ne pas partir pour la base. Mais le départ est désormais inévitable. Et pour s’entraîner de manière optimale, seule la station de Parva au Chili peut accueillir les descendeurs. L’Argentine ne peut pas proposer de piste de descente, pas plus que la Nouvelle-Zélande – des embouteillages à venir ?

Parce que Zermatt est la seule piste estivale (en Europe) à cumuler des kilomètres avec des skis de vitesse aux pieds. Pour les spécialistes de la descente, l’été se résume à une répétition de leurs gammes et à des tests de matériel. Mais le séjour peut se transformer en véritable cauchemar : l’année dernière, le voyage au Chili avait été difficile pour nos cracks, avec de fortes chutes de neige et l’impossibilité de s’entraîner de manière optimale.

Depuis cette annonce qui sent la vendetta, Swiss-Ski a réagi par la voix de Walter Reusser, directeur général :

«Nous regrettons vivement la décision de Zermatt Bergbahnen AG. Zermatt est un partenaire extrêmement important pour Swiss-Ski et est devenue de plus en plus importante en tant que site d’entraînement. Depuis de nombreuses années, Swiss-Ski bénéficie, avec Zermatt et Saas-Fee, des deux meilleurs domaines glaciaires d’Europe pour préparer la saison, et ce dans son propre pays.

Walter Reusser

Reusser conclut que “les conséquences de cette décision pour la préparation de la saison prochaine doivent être analysées sereinement”.

Et les techniciens ?

Si Rogentin, Murisier, Von Allmen, Monney et Boisset devront faire leurs valises pour pouvoir s’entraîner, les spécialistes du géant et du slalom sont également dans la même impasse et ne disposent pas de terrain d’entraînement. Mais cela ne change pas grand chose à l’équation, car les slalomeurs n’ont fait que quatre jours de ski avant de s’envoler à l’autre bout du globe.

Selon nos informations, la décision avait déjà été prise à l’avance pour les slalomeurs de ne pas se rendre sur les glaciers suisses. L’idée n’était pas de poser les spatules sur la neige suisse et de prendre l’avion direction la Nouvelle-Zélande, pour s’entraîner pendant 4 à 5 semaines sur la neige néo-zélandaise.

Et le glacier de Saas-Fee ?

Reste l’alternative Saas-Fee, mais pour la vitesse, les pistes ne le permettent pas. Il est également possible que le glacier soit pris d’assaut et saturé. La station assure qu’il y a eu de multiples demandes de réservation « depuis plusieurs semaines déjà il y a des demandes de réservation de la part des équipes de ski ». Mais Saas-Fee explique «avoir reçu des réactions d’équipes professionnelles de ski concernant la décision de Zermatt». Mais l’offre de formation est “très large avec de nombreuses lignes de formation, ce qui doit permettre de trouver de la place pour toutes les équipes de formation”, conclut la station valaisanne.

 
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