Fabrice Genter, Nadège Risse et Bernard Nucci – © La Semaine et DR
Le premier vice-président et le secrétaire de bureau de la Chambre de commerce et d’industrie ont quitté leur poste en raison d’un désaccord avec « la stratégie et les méthodes » du président Fabrice Genter. Ce dernier en prend acte et souhaite tourner la page.
Pour l’instant, Fabrice Genter, président de la CCI de Moselle, se veut confiant et serein : la démission soudaine de sa première vice-présidente, Nadège Risse, et du secrétaire du bureau de la Chambre, Bernard Nucci, n’appelle pas ne remet pas en cause le fonctionnement et la gouvernance du corps consulaire. « Dont l’acte. Chacun est libre d’agir. Ce n’est pas ce que j’aurais souhaité et je le regrette. L’essentiel n’est pas là, l’essentiel c’est d’être aux côtés des entreprises de Moselle, sur tout le territoire », commente celui qui a été élu président de la CCI une première fois en 2016 et réélu en 2021.
Des commentaires également doux mais sans équivoque de la part de ceux qui ont démissionné. «Je n’étais plus du tout en phase avec la stratégie et les méthodes du bureau et du président», explique Bernard Nucci, le très actif président du Club Entreprises Rives de Moselle et PDG du groupe Malézieux. Il poursuit : « J’ai remarqué que le bureau n’était qu’une chambre d’enregistrement pour valider les décisions prises en amont. Ce n’est pas l’idée que je me faisais de notre rôle», souligne celui qui a rejoint Fabrice Genter lors de la dernière campagne électorale consulaire en 2021.
Quant à Nadège Risse, même point de vue : “Je suis une femme de conviction et de valeurs, et je n’avais pas envie de rester, à partir du moment où je n’étais plus en phase avec les méthodes et la stratégie”. Le chef d’entreprise, PDG de la PME mosellane JVC Joints, était considéré comme un proche de Fabrice Genter, lui ayant succédé à la présidence de la CPME 57, réélue il y a quelques semaines. Nadège Risse et Bernard Nucci précisent qu’ils ont démissionné la semaine dernière de leur mandat au bureau mais restent membres élus de la CCI.
Pour Fabrice Genter, ce double départ n’est que l’expression de deux élus qui se seraient retrouvés minoritaires au sein du bureau : « Dans un cas pareil, il peut y avoir des désaccords, on ne peut pas faire l’unanimité partout et toujours. Nous les remplacerons, c’est tout. Reste que ce qui constitue pourtant un petit coup de tonnerre dans le landernau économique local n’arrive pas au meilleur des moments pour le président. En début d’année, la chambre a fait l’objet d’un audit commandé par le CSE (Comité social et économique) de la CCI Grand Est, dont dépendent les salariés employés en Moselle. Cela est dû notamment à des modes de gestion interne contestés par les représentants du personnel.
« Mais il est désormais temps de tourner la page de tout cela, de cette période compliquée, et de vraiment se concentrer sur ce que les entreprises mosellanes attendent de nous », espère Fabrice Genter.
