Une indépendance sans détour, tel est Paul St-Pierre Plamondon

Le chef péquiste est loin d’être un opportuniste. C’est un homme de conviction qui n’ajuste pas ses idées en fonction des sondages pour diriger un gouvernement provincial.

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Ses déclarations, lors du conseil général du Parti québécois, concernant sa certitude qu’un troisième référendum se profile dans la prochaine décennie et que ce sera l’une des dernières chances ont fait dire aux partis d’opposition qu’il était un radical.

S’il n’avait pas montré ses couleurs, les Tanguay et compagnie l’auraient accusé d’avoir caché ses véritables intentions sous le tapis.

Les fédéralistes commençaient déjà à se plaindre du fait que, malgré la popularité du chef péquiste, l’indépendance n’obtenait que 36 % des voix dans les sondages.

Les travaux miniers avaient déjà commencé par les opposants ; PSPP a tout simplement entrepris l’opération de déminage, car il réalise un projet majeur pour la population du Québec.

Pour ou contre

Plusieurs analystes reprochent au chef péquiste de faire campagne contre le Canada pour promouvoir le pays du Québec au lieu de se consacrer à ce que serait d’être un pays.

C’est oublier que lors des deux référendums précédents, les souverainistes ont fait campagne sur les obstacles au fédéralisme et les avantages que nous apporterait l’indépendance.

On retrouve là l’un des fondements de la prise de décision : la balance des avantages et des inconvénients. Dans les choix qui seront faits, Lévesque et Parizeau avaient réalisé l’exercice.

Le silence

On peut répéter que l’indépendance stagne à 35 %, mais il faut reconnaître qu’on n’en parle plus vraiment depuis deux décennies.

Le PSPP prend les moyens d’en discuter et de le promouvoir. Le chemin ne sera pas sans obstacles et il refuse de ralentir.

Justin Trudeau voit l’indépendance du Québec comme un repli sur soi. Faut-il alors dissoudre le Canada sous prétexte que les pays se replient sur eux-mêmes ?