Après la dernière bouffée – Campus de Montréal – .

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Peu visibles, mais très nombreux, les cendriers installés dans les rues de Montréal ne contribuent pas vraiment au recyclage des cigarettes.

« Peu de gens savent que les cendriers de la Ville de Montréal existent. La pollution persiste donc malgré leur présence », affirme Eléonore Vareille, chargée de projet Mégot Zéro, un programme de la Société d’action, d’éducation et de sensibilisation à l’environnement de Montréal.

La pollution causée par les mégots de cigarettes est un enjeu majeur à Montréal, selon Mme Vareille. Un filtre en plastique étant inséré dans chaque cigarette, son temps de décomposition s’étend sur plus de dix ans et il peut libérer des substances toxiques dans les cours d’eau.

« On ne voit personne jeter des canettes par la fenêtre d’une voiture, mais on n’y réfléchit pas à deux fois quand il s’agit d’un mégot de cigarette », explique Eric Ascalon, directeur du développement communautaire et des partenariats stratégiques chez TerraCycle, une entreprise américaine de recyclage.

Les mégots représentent 30 % des déchets jonchant le sol dans les centres urbains, estime la Ville de Montréal.

M. Ascalon affirme que TerraCycle a reçu 1,2 million de cigarettes de Mégot Zéro et de la Ville de Montréal en moins d’un an, alors que la quantité de cigarettes fumées dans la métropole s’élève annuellement à trois milliards.

Eléonore Vareille explique que Mégot Zéro possède ses propres cendriers dans les rues et que la Ville possède également les siens. Celles-ci posent problème pour Mégot Zéro qui assure leur collecte. D’après M.moi Vareille, « Les cendriers de ville se cassent facilement. Ils sont très lourds et encombrants, contrairement à ceux du corps.

Une seconde vie pour les fesses

Au service de clients tels que La Ronde et le festival Piknic Électronik, Mégot Zéro vend et loue des cendriers qu’elle installe. L’organisme récupère les mégots qui sont ensuite envoyés gratuitement en Ontario pour y être traités par TerraCycle.

Chez eux, les produits sont d’abord triés puis envoyés chez le partenaire qui saura les transformer. La cigarette est décomposée pour récupérer uniquement le filtre en plastique, tandis que le papier et le tabac qui en sont extraits partent directement au compost.

«Je crois que nous avons un centre de valorisation des matières en Ontario et que les déchets de cigarettes sont ensuite traités au Québec», affirme avec hésitation Éric Ascalon.

Les emplacements exacts des différentes installations de TerraCycle ne sont pas divulgués publiquement par la société. «Nous aimerions beaucoup développer un partenariat de recyclage à Montréal», souligne Mme Vareille. Recherches [sur les méthodes de recyclage] sont longues et, malheureusement, les organisations qui ont déjà trouvé des réponses ne veulent pas les partager », déplore-t-elle.

Go Zéro, située à Magog, est la seule entreprise québécoise qui recycle les mégots de cigarettes. « Lorsqu’un client fait affaire avec nous, je ne veux pas que la matière serve à fabriquer quelque chose de mauvaise qualité qui sera vendu chez Dollarama et qui finira à la poubelle au bout de 24 heures », explique Eric Ethier, président de Go Zéro.

« Recyclage pas cher »

M. Ethier souligne qu’il lui est difficile de déterminer précisément dans quel produit un mégot de cigarette est réutilisé après avoir été recyclé chez Go Zéro. “Nous n’en sommes pas encore là”, ajoute-t-il. Il explique qu’au Québec, le plastique récupéré des cigarettes est utilisé, par exemple, dans la conception de poubelles et de meubles. “Recyclage bon marché, donc prendre n’importe quoi et en faire un banc de parc, c’est un peu comme une décharge déguisée. »

De son côté, Eric Ascalon affirme ouvertement que le recyclage TerraCycle peut être utilisé dans la fabrication de bancs de parc. Il ajoute que, contrairement à Go Zero, l’entreprise arrête de suivre le matériel dès qu’il est envoyé à un partenaire de traitement.

Parallèlement, Eric Ethier estime qu’il est essentiel de pouvoir certifier chaque étape du processus de recyclage puisque les partenaires aiment démontrer leurs actions environnementales dans leurs rapports annuels. C’est pourquoi un numéro de suivi est attaché à chacun des contenants de collecte de Go Zéro afin d’en confirmer la réception à ses clients.

 
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