L’UdeM présente au salon interuniversitaire d’Uashat mak Mani-utenam

L’UdeM présente au salon interuniversitaire d’Uashat mak Mani-utenam
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Une délégation de 13 étudiants de l’Université de Montréal a participé, le 12 mars dernier, à un salon interuniversitaire organisé par le secteur de l’Éducation de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam (ITUM), près de Sept-Îles, où ils ont présenté leurs domaines de étudier auprès de quelque 200 jeunes âgés de 3 anse4e et 5e l’école secondaire dans une perspective de découverte et de persévérance scolaire.

Cette première foire interuniversitaire en communauté autochtone, qui s’est déroulée à l’école Manikanetish, visait à surmonter l’obstacle de la distance géographique qui empêche les jeunes de la communauté de participer aux journées portes ouvertes des établissements d’enseignement postsecondaire. .

Une initiative pour contribuer à l’inclusion des jeunes

Le kiosque des étudiants en études cinéma

Crédit : Eliane Santschi

Pour ce faire, les responsables du secteur Éducation d’ITUM ont contacté, il y a quelques mois, des représentants de quatre universités dans le but de créer une activité où différents programmes d’études seraient présentés aux jeunes de la communauté et de la région. de Sept-Îles auprès d’étudiants autochtones et allochtones de ces régions.

L’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Chicoutimi et l’Université de Montréal ont répondu à l’appel – et Polytechnique Montréal s’est ensuite jointe au groupe. Tous étaient d’accord sur l’importance de mettre en place une telle foire en se rendant à Uashat mak Mani-utenam pour favoriser le vivre-ensemble.

« Le salon n’est pas organisé sous l’angle du recrutement. Il vise à contribuer à l’inclusion et à l’engagement des jeunes autochtones en leur offrant la possibilité d’être actifs dans leur communauté et de prendre en charge l’élaboration et la mise en œuvre de solutions adaptées à leurs besoins. L’événement vise également à sensibiliser la communauté académique aux réalités autochtones », précisent les représentants du secteur Éducation de l’ITUM.

Partager des expériences

Sous la direction bienveillante d’Éliane Santschi, du campus Cap de l’Université de Montréal, la délégation de l’UdeM était composée d’Héléna Laporte et Marc-Antoine Carle (criminologie), Simon Chioini et Paola Deteix (musique), Hubert Pichette et Emmanuel Sylvestre (cinéma ), Rosemarie Laporte et Amélie-Christina Dumont-Hétu (médecine vétérinaire) et Marc-Antoine Bouchard Racine (histoire)*.

Pour Rosemarie Laporte, c’est l’idée de « faire une petite brèche dans le manque flagrant de personnes issues des communautés autochtones en médecine vétérinaire » qui l’a incitée à vivre cette expérience « unique et positive ».

« Étant moi-même autochtone, j’ai voulu partager mon expérience avec ces jeunes lycéens, leur montrer que quelqu’un qui leur ressemble peut s’épanouir dans une discipline qui peut être difficile d’accès », ajoute l’étudiant de la Faculté. de médecine vétérinaire.

Selon elle, le fait que des représentants universitaires se déplacent dans la communauté constitue, pour les étudiants de Uashat mak Mani-utenam, une « opportunité incroyable » et elle espère « avoir transmis l’idée que le domaine de la santé animale est ouvert à tous ». ceux qui s’y intéressent et ont contribué un peu à élargir les horizons des jeunes de cette belle communauté.

C’est aussi le souhait de sa sœur, Héléna Laporte, étudiante de première année à l’École de criminologie de l’UdeM.

« Je n’aurais pas manqué cette occasion de parler de mon programme d’études et j’étais heureuse d’accueillir les jeunes qui partageaient avec nous leurs champs d’intérêt », dit-elle. Ils étaient curieux et certains étaient très déterminés et avaient une idée précise des études qu’ils comptaient poursuivre, tant au baccalauréat qu’au certificat.

“D’autres ne savaient pas encore où aller, et c’est tout à fait normal : l’important est qu’ils trouvent le programme qui les incitera à poursuivre leurs études en découvrant un domaine qui les passionne et en se laissant la possibilité d’explorer”, insiste celle qui a étudié le droit pendant deux ans à l’UdeM avant de se lancer dans la criminologie.

Une histoire à souligner

Amélie-Christina Dumont-Hétu et Rosemarie Laporte, toutes deux étudiantes autochtones à la Faculté de médecine vétérinaire, tenaient leur stand.

Crédit : Eliane Santschi

«Les Premiers Peuples font partie de notre histoire et il est important de les rencontrer pour échanger des idées», explique Hubert Pichette, étudiant en cinéma à l’UdeM, qui a grandi au Québec près de la communauté huronne de Wendake.

«Uashat mak Mani-utenam est un lieu où émane une grande force créatrice qui dépasse les frontières de Sept-Îles», ajoute-t-il. C’est là que Naomi Fontaine a notamment écrit Manikanetish, où elle met en valeur la persévérance et le courage des élèves à qui elle enseigne.

Même s’il estime qu’une seule journée ne suffisait pas pour présenter toutes les programmations aux jeunes de la communauté, Hubert Pichette a su leur montrer comment jouer avec la lumière pour changer d’ambiance. « J’ai beaucoup aimé l’authenticité des jeunes et leur façon innée de communiquer qui passe souvent par l’action. Et j’étais aussi ravi de rencontrer des gens qui ont travaillé avec le Wapikoni Mobile ou qui y ont joué dans des pièces de théâtre », souligne-t-il.

Pour Marc-Antoine Bouchard Racine, c’est l’envie de partager avec les petits et les grands de la communauté qui l’a poussé à se joindre au voyage.

Étudiant à la maîtrise en histoire à l’UdeM, il a déjà visité différentes communautés innues de la Côte-Nord pour alimenter son intérêt pour l’histoire des relations entre Innus et allochtones. Il a également suivi les quatre cours de langue innu offerts au Centre de langues de l’Université de Montréal.

«Mon souhait était d’inspirer les jeunes, de les encourager à poursuivre leurs études et de les exposer aux différentes possibilités offertes par la discipline», raconte l’étudiant. Je leur ai montré qu’il est possible, et même souhaitable, de faire de l’histoire en incluant des perspectives notamment culturelles afin d’enrichir notre compréhension du passé et de nos histoires communes.

C’est entre autres après avoir constaté que des injustices avaient été commises envers les peuples autochtones que Marc-Antoine Bouchard Racine a souhaité réfléchir à ce passé commun et a choisi d’étudier l’histoire à l’université.

« C’est en se confrontant à des histoires historiques qu’on comprend mieux les enjeux actuels et c’est ce que j’ai partagé avec les jeunes venus sur mon stand : c’est en réfléchissant sur le passé qu’on comprend le présent », conclut-il.

* Les autres représentants de l’UdeM étaient Théo Burelle et Aida Zougari (architecture), Ève-Marie Castilloux et Julie Coulombe (urbanisme et architecture du paysage), Roberto Natale et Mariah Dessureault (études en sécurité et police), Alexis Marion (médecine) et Donald Tolley. (Centre étudiant des Premiers Peuples de l’UdeM). Louis-Philippe Gauthier, coordonnateur des relations avec les Premiers Peuples à la Faculté de médecine, faisait également partie de la délégation.

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