Il était soupçonné d’avoir violé cinq adolescentes entre 1998 et 2008.. Celui que la police surnommait le « prédateur des bois » s’est suicidé le 20 mars à la prison de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne. Une information révélée par le quotidien Le Parisien. L’homme de 64 ans se serait pendu avec des draps dans sa cellule. Il a été arrêté et inculpé en décembre 2022 après 25 ans de traque. Sa première victime, une jeune fille de 16 ans, a été enlevée le 4 décembre 1998 à La Rochelle. et violée sous la menace d’un couteau dans une forêt à Ballon près de Ciré-d’Aunis, avant d’être relâchée.
Quatre autres filles ont été agressées sexuellement au cours des 10 années qui ont suivi, selon la même procédure, mais cette fois en Île-de-France. Les victimes âgées de 15 à 19 ans ont été contraintes de monter à chaque fois dans un véhicule différent, avec la même sentence prononcée : “Ne sois pas stupide, sinon je vais t’écraser”. Elles étaient le plus souvent violées en forêt ou dans les sous-bois. Son dernier crime remonte au 8 juin 2008. La chasse aux prédateurs forestiers a duré 25 ans.
Avec l’aide du FBI
Depuis 2016, les enquêtes étaient confiées à l’OCRVP, l’Office central pour la répression des violences aux personnes. Elle avait utilisé de nouvelles techniques pour relancer la traque du violeur, grâce à un nouveau portrait de robot, bien plus réaliste que le précédent. En avril 2019, un appel à témoins avait été lancé pour retrouver le violeur en série. L’analyse génétique réalisée à partir de spermatozoïdes trouvé sur les cinq victimes a été déterminant dans l’enquête. Le prédateur des bois a finalement été identifié et arrêté notamment avec l’aide du FBIle service d’enquête américain.
“Le 24 octobre 2022, le FBI a publié son rapport dans lequel il a réussi à identifier des personnes qui pourraient être des proches de l’agresseur», a précisé la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué. C’est ce rapport »ainsi que les investigations menées à partir des éléments recueillis au moment des faits, relatifs notamment à la description de l’auteur et aux véhicules utilisés pour transporter les victimes“qui avait réussi”à l’identification et à l’interpellation d’un homme de 62 ans à Courtry en Seine-et-Marne« . Le suicide en prison du suspect numéro 1 met fin à l’action publique. Le prédateur des cinq adolescentes ne sera jamais jugé.
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